Lundi, l’armée israélienne a utilisé des balles en caoutchouc et des cartouches de gaz lacrymogène pour disperser des étudiants et des responsables palestiniens qui protestaient contre une injonction israélienne de fermer une école à Naplus, en Cisjordanie.
Dimanche, les autorités israéliennes ont ordonné la fermeture de l’école Al Laban-Al-Zawiya à Naplouse sous prétexte que des étudiants avaient lancé des pierres sur des soldats et des colons israéliens.
Malgré injonction, des étudiants et des responsables locaux ont tenté de rouvrir l’école, ce qui a incité les forces israéliennes à utiliser des balles en caoutchouc et des cartouches de gaz lacrymogène pour les disperser.
Le chef du conseil municipal, Samer Eweis, a été blessé par une balle en caoutchouc et le photojournaliste de l’AFP, Jaafar Ashtiyeh, a été hospitalisé après avoir été touché à la tête par une bouteille de gaz. Des dizaines d’étudiants palestiniens ont également subi une asphyxie temporaire après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les forces israéliennes et ont été soignés sur place.
Le gouvernement palestinien basé à Ramallah a qualifié la décision de fermeture israélienne de « nouvelle agression contre l’éducation palestinienne ».
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement Yousef al-Mahmoud a déclaré ;
« Toute tentative de nuire à l’école constitue une agression flagrante contre le processus éducatif et une atteinte au droit international et aux réglementations qui garantissent le droit à l’éducation et au savoir. »
Il a appelé à une action internationale urgente pour mettre fin au comportement israélien. L’école Al-Laban-Al-Sawiya a été attaquée par des colons il y a quelques mois et est constamment assailli par l’armée israélienne, selon des résidents palestiniens.
Dans le même temps, selon l’armée israélienne, lundi, les forces israéliennes ont arrêté 22 Palestiniens lors de raids de nuit sur la Cisjordanie occupée.
Dans un communiqué, sans préciser la nature de ces activités, l’armée a déclaré que les individus ont été arrêtés pour « implication présumée dans des activités terroristes populaires ».
L’armée israélienne mène fréquemment de vastes campagnes d’arrestations en Cisjordanie occupée sous prétexte de retrouver des Palestiniens « recherchés ».
Selon des chiffres palestiniens, quelque 6 500 Palestiniens, dont des dizaines de femmes et des centaines de mineurs, continuent de séjourner dans les centres de détention israéliens.
Fatih Tufekci