Une famille d’origine turque doit quitter son logement HLM à Anvers (Belgique) pour avoir dissimulé l’achat d’une maison en Turquie. Par ailleurs, la presse tuque a également révélé que des cabinets d’avocats hollandais enquêtaient sur des citoyens turcs vivants en Hollande pour connaître les biens qu’ils possèdent en Turquie.
L’office HLM a eu recours à une société de détectives privés en partenariat avec un prestataire étranger pour obtenir ces informations.
La famille en question réside dans un logement social depuis plus de 10 ans mais a acheté une maison en Turquie il y a sept ans. De ce fait, non seulement la famille doit quitter le logement mais doit également rembourser 48 000 € d’aides, précise les responsables l’HLM.
Pourtant, le journal précise que « Le CPAS (HLM) ne peut recourir aux services d’une société de détectives privés dans le cadre de son enquête sociale », selon une analyse juridique du SPP Intégration sociale ». Pas sûr que ce rapport permette d’annuler la sentence particulièrement sévère.
Le député, Mustafa Yeneroglu, a déclaré à MedyaTurk Info, qu’une plainte sera déposée contre le cabinet d’avocats hollandais « pour espionnage ». En effet, il confirme que, l’article 9 de la loi sur la protection des données privées stipule clairement « qu’aucune information privée d’un citoyen turc ne peut être révélé à des pays tiers sans accord juridique de la Turquie ».
Les citoyens turcs sont spécifiquement visés par ces mesures de répression. Pourtant, posséder une maison (probablement un appartement) ne veut pas dire signe de richesse.
Ces familles peuvent avoir hérité de leurs parents, des vieilles maisons au village ou ont pu acheter un appartement à un prix nettement avantageux par rapport à la Belgique.
En effet, les prix de l’immobilier est beaucoup moins cher en Turquie et ces derniers mois, c’est encore plus avantageux du fait de la dépression du la livre sur l’Euro. De ce fait, ces familles n’auront pas les moyens de vivre dans un logement privé en Europe et ne peuvent faire autrement que d’habiter dans un HLM.
Pourtant, d’autres recherches à l’étranger sont en cours et des dizaines de familles peuvent se trouver dans une situation délicate. Les lois belges et hollandaises interdisent de posséder un bien à l’étranger si la personne est bénéficiaire d’un logement HLM.
Fatih KARAKAYA