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Erdogan propose l’abandon du commerce en « dollar »

S’exprimant lors du 6ème sommet du Conseil turc, le président Erdoğan a réaffirmé que la dépendance du commerce mondial vis-à-vis du dollar est devenue un problème de plus en plus important. Il propose plutôt l’utilisation des monnaies nationales dans le commerce.

La dépendance du commerce international vis-à-vis du dollar américain devrait être réduite, car il est devenu un obstacle pour la Turquie, a déclaré hier le président Recep Tayyip Erdoğan. Au 6ème sommet du Conseil turc au Centre culturel Rukh Ordo au Kirghizistan, organisé par le président du Kirghizistan, Sooronbay Jeenbekov, Erdoğan a déclaré:

« Nous proposons de négocier avec nos propres devises plutôt que le dollar américain ».

Pendant ce temps, le président du Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, a expliqué que la situation géopolitique dans le monde est compliquée.

Dimanche, la Turquie et le Kirghizistan se sont engagés à renforcer leurs liens économiques bilatéraux, tout en insistant sur l’importance d’utiliser les monnaies nationales et nationales pour le commerce entre les pays et en augmentant le volume du commerce bilatéral à l’objectif fixé précédemment de 1 milliard $.

Recep Tayyip Erdoğan a déclaré ;

« Nous devons progressivement mettre fin à la souveraineté du dollar en utilisant les monnaies nationales entre nous »

Il a expliqué que les états, les entreprises et les négociants surmontent non seulement les problèmes inhérents au commerce. Mais que la dépendance au dollar était un réel problème.

Erdoğan  pourssuit ;

« Ce système, fondé sur la prétention de « faciliter le commerce », est devenu le plus grand obstacle au libre commerce mondial. Les manipulations de devises visent à jeter le doute sur l’économie forte et solide de la Turquie. »

Défiant les attaques visant l’économie turque, Erdoğan a déclaré que la Turquie était résolue à établir son indépendance économique, principalement dans le secteur de la défense.

Trump a déclenché une guerre économique contre la Turquie en imposant des sanctions aux ministres du pays et des droits de douane supplémentaires sur les importations d’acier.

La livre turque s’est dépréciée de plus de 45% par rapport au dollar américain depuis le début de cette année, la plupart des pertes ayant eu lieu en août, qui a été marquées par une crise diplomatique entre Ankara et Washington.

 

Fatih Tufekci

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