La Maison-Blanche a condamné mercredi le doublement des tarifs douaniers sur les voitures américaines, les importations d’alcool et de tabac, qualifiant l’action de « pas dans la mauvaise direction ».
La Turquie a agi en réponse à l’attaque de l’administration Trump contre son économie. Les États-Unis ont doublé les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium turcs la semaine dernière, ce qui a contribué à la chute de la livre turque.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders a déclaré ;
« Les hausses de tarifs (douaniers) en provenance de Turquie sont certainement regrettables et constituent un pas dans la mauvaise direction »
Selon, Sarah Sanders ;
« Les doublements tarifs (douaniers) que les États-Unis ont imposés à la Turquie étaient de l’ordre de l’intérêt de la sécurité nationale. Ceux imposés par la Turquie sont des représailles ».
La Turquie a indiqué mercredi qu’elle était prête à entamer des négociations avec les États-Unis.
En plus de sa décision d’accroître les droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium turcs, l’administration Trump a imposé des sanctions à deux hauts responsables du cabinet Erdogan au début du mois afin de faire pression sur Ankara pour qu’elle libère Brunson.
Sanders a déclaré que la libération de Brunson ne conduirait pas à un assouplissement du doublement des frais de douane sur l’acier et d’aluminium ;
« Les tarifs en vigueur sur l’acier ne seront pas supprimés avec la libération du pasteur Brunson. Les doublements de tarifs spécifiques à la Turquie sont de l’ordre de la sécurité nationale »
Sanders se contredit ;
« Cependant, les sanctions, qui ont été imposées à la Turquie sont spécifiques au pasteur Brunson et à d’autres personnes qui, selon nous, considéreraient à ce stade qui sont détenus injustement ».
Le vice-président américain Mike Pence a également renouvelé ses menaces contre la Turquie mercredi, avertissant que lui et Trump « resteraient fermes » jusqu’à ce que Brunson soit libéré.
Par ailleurs, le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré mercredi qu’Ankara était prêt à discuter de ses problèmes actuels avec les États-Unis tant qu’il n’y aurait pas de nouvelles menaces.
Malgré les tensions politiques, la livre s’est renforcée ce jeudi à 5,79 Livres turques pour 1 dollar.
Fatih Tufekci