Dans la journée, la Turquie annoncera une série de mesures dans le but d’apaiser les inquiétudes des marchés après l’effondrement de la livre, que le présent Recep Tayyip Erdogan impute à Washington.
Le ministre turc des Finances Berat Albayak va dévoiler un plan mis au point pour les banques et pour les secteurs de l’économie réelle, y compris les petites et moyennes entreprises, qui sont les plus touchées par les fluctuations sur les marchés des changes.
Berat Albayak déclare ;
« À partir de lundi matin, nos institutions vont prendre les mesures nécessaires et nous partagerons nos annonces avec les marchés »
La livre a plongé à un record de plus bas vendredi, perdant jusqu’à 18 %.
Le monde de la bourse ne dort jamais, en Asie, lundi, le dollar s’échangeait ainsi à 7,24 livres contre le précédent plancher de 6,87 livres vendredi. La livre s’est ensuite redressée autour de 7 livres.
Au total, la monnaie turque a perdu plus de 45 % de sa valeur depuis le début de l’année sous l’effet de trois facteurs conjugués : les inquiétudes liées à l’influence d’Erdogan sur l’économie, son opposition répétée à une hausse des taux d’intérêt et la tension dans les relations avec les États-Unis.
Dimanche soir, Erdogan a réfuté selon laquelle la Turquie était confrontée à une crise financière comparable à celle qui a touché les pays asiatiques il y a une vingtaine d’années et a réaffirmé son refus de procéder à un relèvement des taux d’intérêt.
Erdogan a déclaré ;
« Personne ne devrait essayer de nous faire tomber dans ce piège. On ne se laissera pas duper par ce stratagème »
Erdogan, souhaite un crédit bon marché afin que les banques alimentent la croissance
La livre turque a plongé de près de 20 % vendredi après l’annonce d’un doublement des droits de douane sur l’acier et l’aluminium turcs importés aux États-Unis.
Fatih Tufekci