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Combattre l’islamophobie

Women hold signs reading "Is it not a provocation, just my freedom of conscience" during a "headscarf march" organized by the Collective against Islamophobia "Respect Equality Dignity" on September 3, 2016 in Avignon, southern France. / AFP PHOTO / Franck PENNANT

Aujourd’hui nous vivions une époque de politique profondément polarisée, au milieu de laquelle se trouvent les victimes d’un écart salarial scandaleux, de la violence sexuelle, des préjugés, de la « bigoterie », de l’homophobie et autres. Les femmes sont touchées de manière disproportionnée, en particulier les femmes pauvres, celles des communautés noires et faisant partie d’une minorité.

L’islamophobie en constitue un autre aspect. Une montée régulière mais dangereuse des attaques islamophobes, au milieu de la montée de l’extrême droite, a été observée au Royaume-Uni, dans certaines parties de l’Europe et en Amérique du Nord. Les victimes de cette augmentation sont pour la plupart des femmes, des individus comme Zainab Hussein, Souad Kirama et Marwa El-Sherbini, leur foi visible était une cible claire pour le sectarisme.

L’islamophobie se fait via l’objet de la visibilité de l’islam et les lois contre le hijab en Europe en est un exemple. Les politiques dessinent un regard violent aux femmes voilées en les associant soit au terrorisme soit à un pseudo islam politique. Tous ceci afin de permettre la déshumanisation des femmes et les rendre invisibles.

« Bigoterie » et haine raciale

Il n’est ni nouveau ni révolutionnaire de dire que les hommes musulmans ont offert peu pour s’assurer que les voix des femmes musulmanes puissent être entendues. Le langage de l’islamophobie est profondément subversif et ne peut être séparé de l’expérience de nombreuses personnes de couleur dans le contexte occidental. Bien que la femme voilée fasse partie des discours concernant le fanatisme, le féminisme, la laïcité et la sécurité, celle-ci n’es jamais invité à s’exprimé.

Et tandis que les femmes musulmanes sont les plus touchées par la haine antimusulmane, les occasions de dire cela lui sont rarement accordées. La société refuse d’écouter celles qui sont touchées par l’islamophobie ou la discrimination? La femme musulmane est déshumanisée, elle n’est plus qu’idéologie.

Les femmes musulmanes subissent simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination de leur foi, de leur couleur et de leur statut social. En affirmant ses droits en tant que femme, elle gagne le droit à parler pour elle-même. Ces femmes sont parfois à l’avant-garde de la confrontation à la haine antimusulmane.

Féminisme islamophobe

Les femmes musulmanes ont aussi un rôle à jouer dans l’éradication de la misogynie intégrée qui a réduit leur voix. Beaucoup femme « blanches » parlent de l’importance des droits des femmes, tout en niant les droits musulmans de s’identifier et de parler pour elles-mêmes. Les femmes musulmanes doivent faire attention à ne pas faire partie de cet effacement de l’intérieur.

Il est donc crucial que les femmes musulmanes disposent de plates-formes pour parler de l’islamophobie, du racisme, de la discrimination sur le lieu de travail, de la violence sexuelle et de toutes les manœuvres d’agression contre elles. Si la société leur refuse cela, elle se prive de lutter contre l’islamophobie.

FTU

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