Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi qu’il espérait que les forces turques captureraient complètement la ville d’Afrin, au nord de la Syrie, dans la soirée, un jour après que ses troupes auraient encerclé la ville.
Le président turc, a déclaré à Ankara ;
« Nous nous rapprochons un peu plus d’Afrin et j’espère qu’Afrin sera complètement tombé dans la soirée ».
Cependant, le bureau présidentiel turc a rapidement « clarifié » les mots d’Erdogan pour signifier quelque chose de substantiellement différent.
Une source présidentielle dans un message aux médias, demandant de ne pas être nommé a déclaré ;
« Dans le discours du président, la phrase ; « J’espère qu’Afrin sera complètement tombé le soir » devrait être comprise comme «l’encerclement aura été achevé le soir ».
Erdogan a également déclaré que les civils à Afrin étaient escortés par des voitures à travers un couloir d’évacuation, alors que les forces turques avaient fait des progrès substantiels contre les combattants du Yekîneyên Parastina Gel (YPG) dans leur offensive de près de deux mois.
Le YPG est la branche Syrienne du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK), considéré comme terroriste par une grande partie de la communauté internationale, dont la Turquie, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Union européenne et le Royaume-Uni.
La Turquie a lancé l’opération « Rameau d’Olivier » en janvier pour nettoyer les YPG de l’enclave d’Afrin. Les États-Unis affirment qu’ils n’ont aucun lien avec les YPG à Afrin, bien qu’ils aient utilisé leurs troupes comme principale force terrestre dans la guerre contre Daesh en Syrie.
Les chefs militaires turcs ont déclaré mardi avoir « neutralisé » 3 400 « terroristes » depuis le lancement de « Rameau d’Olivier » en janvier. Le YPG a rejeté les chiffres sur les victimes tandis que l’Observatoire syrien des droits de l’homme a publié des chiffres beaucoup plus bas pour les décès de combattants du YPG.
Erdogan a également déclaré que la Turquie allait écraser les terroristes du PKK dans les Montagnes Qandil, dans le nord de l’Irak.
Il déclare ;
« Nous examinons les nids du PKK dans le nord de l’Irak à chaque occasion et nous allons bientôt piétiner les terroristes ».
Le ministre des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré la semaine dernière que la Turquie et le gouvernement central irakien pourraient lancer une opération militaire conjointe contre le PKK après les élections législatives irakiennes prévues en mai 2018.
L’armée de l’air turque lance régulièrement des attaques contre le PKK, qui possède des camps dans les Montagnes Qandil du nord de l’Irak, près de la frontière avec la Turquie.
FTU