La police turque a arrêté 12 personnes dans la capitale, Ankara, lors d’une enquête sur un groupe armé. Les arrestations ont eu lieu quelques heures après que l’ambassade des États – Unis à Ankara a déclaré qu’elle resterait fermée pour la journée du 5 mars en raison d’une « menace à la sécurité ».
Les 12 suspects figuraient parmi les 20 personnes pour lesquelles des mandats d’arrêt avaient été émis par le parquet d’Ankara. Les suspects qui sont des citoyens étrangers et avaient cherché à recruter de nouveaux membres dans leur groupe. Les suspects qui projetaient d’attaquer l’ambassade américaine à Ankara, étaient liés au groupe terroriste Daesh. Des documents numériques trouvés en leur possession ont été saisis.
L’ambassade des États-Unis a déclaré dimanche qu’elle serait fermée au public lundi, en raison d’une menace à la sécurité qu’elle ne spécifiait pas, et que seuls des services d’urgence resteraient disponibles.
L’ambassade a conseillé aux citoyens américains en Turquie d’éviter les grandes foules et le bâtiment de l’ambassade, et d’être attentive à leur propre sécurité lors de la visite des sites touristiques et des lieux d’à forte fréquentation. Les services de visa et autres services de routine seront annulés lundi, avait indiqué l’ambassade, ajoutant qu’elle ferait une annonce quand elle serait prête à revenir à un service normal.
Relations tachées
Les relations entre les alliés de l’OTAN, Washington et Ankara, sont tendues sur un certain nombre de questions, notamment l’armement américain des terroristes du Yekîneyên Parastina Gel (YPG) branche syrienne du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK).
La Turquie a lancé une opération le 20 janvier contre les YPG dans son bastion frontalier d’Afrin dans le nord-ouest de la Syrie. Le PKK mène des attaques terroristes depuis sa création en 1984 contre l’État turc qui est responsable de la mort de plus de 40 000 personnes depuis.
La Turquie a demandé à plusieurs reprises à Washington de cesser de collaborer les YPG, mais les États-Unis préfèrent faire la sourde oreille. Les États-Unis, en retour, ont exprimé leur inquiétude au sujet de l’opération turque baptisée «Rameau d’Olivier et ont demandé instamment à la Turquie de faire preuve de retenue.
Le Pentagone admet une « pause opérationnelle » en Syrie
Les États-Unis ont déclaré que les combattants des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) contrôlés par les YPG étaient affaiblis par l’opération turque contre la région d’Afrin. En effet les YPG ont choisi de se battre contre la Turquie plutôt que contre Daesh.
La semaine dernière la diplomatie américaine avaient critiqué la Turquie qui poursuivait son offensive contre les terroristes malgré le vote du Conseil de sécurité de l’ONU samedi 24 février pour une trêve de trente jours dans toute la Syrie. Ankara avait déclaré que la résolution de l’ONU ne concernait pas les terroristes.
Il paraît évident aujourd’hui que la trêve avait aussi pour but que d’autres troupes et armes soient acheminées dans la province d’Afrin et effectivement c’est exactement ce qui se passe les membres des YPG abandonnent leurs positions pour se rendre au Nord-Ouest de la Syrie.
FTU