La Turquie a subi de lourdes pertes jeudi lors de son offensive contre une le Yekîneyên Parastina Gel (YPG) dans le nord-ouest de la Syrie, les militaires ont annoncé que huit soldats avaient été tués et 13 autres blessés.
Le nombre de morts, publié par le personnel militaire turc dans deux déclarations séparées, fait de jeudi l’un des jours les plus meurtriers pour Ankara depuis le lancement de son opération transfrontalière contre le YPG dans la région d’Afrin en Syrie le 20 janvier.
Un premier communiqué déclarait ;
« Dans le cadre des opérations à Afrin, cinq de nos camarades héroïques sont tombés en martyrs et sept ont été blessés »
Peu après, une deuxième déclaration annonçait que trois autres soldats avaient été tués ainsi que six autres blessés, sans donner de détails sur les circonstances.
Le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin a déclaré sur Twitter ;
« Que Dieu accorde la paix à nos soldats martyrs à Afrin, toutes mes condoléances à leurs proches »
Le dernier décompte, porte le nombre de soldats turcs tués depuis le lancement de l’opération Rameau d’Olivier à au moins 40.
Les intenses combats avaient éclaté dans l’après-midi entre les unités des forces spéciales turques récemment déployées à Afrin et les membres du YPG, qui ont tendu une embuscade avec l’aide de tunnels. Selon un rapport, un hélicoptère turc envoyé pour sauver les blessés a dû faire demi-tour après avoir subi des avaries, tandis que la zone était bombardée pour permettre l’évacuation.
Le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdogan a été informé de l’incident au cours de son déplacement au Sénégal.
Le YPG est une organisation «terroriste» branche Syrienne du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK), un groupe terroriste qui mène une guérilla sanglante sur le sol turc depuis 1984. Cependant, le YPG est soutenu par les États-Unis et a été le fer de lance de la coalition internationale contre Daesh en Syrie.
Lundi, la Turquie a déployé quelque 600 membres des forces spéciales de police et de gendarmerie dans la région d’Afrin, indiquant qu’elle se préparait aux combats en zone urbaine. Les autorités turques ont rejeté l’appel lancé par les États-Unis cette semaine pour mettre en œuvre la trêve humanitaire, réclamée par le Conseil de sécurité de l’ONU en Syrie. Ankara sait pertinemment que cette « trêve humanitaire » sur la région d’Afrin est un subterfuge pour que d’autres troupes du YPG et armes puissent être acheminées dans la région. Ankara a déclaré que la résolution de l’ONU ne concernait pas les terroristes. En effet, étrangement le fait que la Turquie poursuit son opération contre le YPG dérangent uniquement les États-Unis.
Le Comité international de la Croix-Rouge a indiqué qu’un convoi d’aide humanitaire est entré jeudi dans la région d’Afrin pour la première fois depuis le début de l’offensive turque, ce qui contredit encore une fois les mensonges des États-Unis.
FTU