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Erdogan; « nous allons assiéger Afrin »

La télévision syrienne a montré une milice pro-Assad qui pénétrait dans Afrin tenue par les YPG après qu’Erdogan ait juré d’assiéger la Ville.

  • L’avertissement d’Erdogan est venu alors que les forces syriennes pénétraient dans Afrin
  • Erdogan a déclaré que les forces de son pays allaient bientôt assiéger Afrin
  • La milice pro-Assad a déclaré qu’elle repousserait toutes offensives turques
  • La Turquie a lancé une opération aérienne et terrestre, nommé Rameau d’Olivier

Le président Turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les forces de son pays allaient bientôt assiéger Afrin situé zone nord de la Syrie alors qu’une milice pro-Assad pénétrait dans la ville, tenue par le Yekîneyên Parastina Gel (YPG).

L’agence de presse nationale syrienne a déclaré que les «forces populaires» avaient été déployées pour contrer «l’attaque du régime turc», alors que l’offensive transfrontalière de la Turquie visant le YPG branche Syrienne du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK) en Syrie est entrée dans son deuxième mois. Pour rappel, le PKK est considéré comme terroriste par une grande partie de la communauté internationale, dont la Turquie, l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l’Union européenne et le Royaume-Uni. Le PKK est actif surtout en Turquie, en Syrie et en Iran et s’implante de plus en plus en Irak.

Erdogan au parlement a déclaré ;

« Dans les prochains jours, nous allons rapidement assiéger le centre de la ville d’Afrin »

Tragédie humanitaire dans la Ghouta orientale

Le président turc s’exprimait alors que des images déchirantes montraient une vingtaine de garçons et de filles tués dans des frappes aériennes menées par le gouvernement du président Bachar al Assad dans l’enclave de l’est de la ghouta orientale, tenue par les rebelles.

L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a déclaré qu’au moins 106 civils ont été tués ce mardi dans les bombardements sur cette enclave rebelle assiégée à l’est de Damas. Cela porte à 250 morts le bilan des civils tués depuis dimanche dans ce dernier fief rebelle près de la capitale où l’armée syrienne poursuit ses attaques.

La Ghouta orientale est contrôlée par deux groupes rebelles, Jaich al islam et Faylaq al-rahmane. Assiégés depuis 2013 par les forces du régime, les habitants de la Ghouta orientale subissent des pénuries de nourriture et de médicaments.

Jean-Yves le Drian déclarait mardi ; « la situation en Syrie se dégrade considérablement » et « s’il n’y a pas d’élément nouveau, nous allons vers un cataclysme humanitaire », à déclarer ce mardi le chef de la diplomatie française. De son côté, le département d’État américain s’est dit « extrêmement préoccupé » par les bombardements du régime sur la Ghouta orientale.

L’Occident ne sait plus sur quel pied danser

La logique de l’Occident devient incompréhensible au sujet d’Afrin. À la porte d’Afrin on peut y voir un poster géant d’Abdullah Öcalan leader du PKK, montrant effectivement que le groupe YPG est bien la branche syrienne du PKK. Les États-Unis sont alliés de ces terroristes du YPG, et l’Europe se félicite de voir une milice pro-Assad venir soutenir les YPG. En 2011 l’Europe soutenait les rebelles anti-Assad qui sont aujourd’hui massacrés dans la Ghouta orientale. L’Europe doit se décider, elle est pro-Assad ou anti-Assad ou juste anti-Turquie bien qu’elle soit membre de l’OTAN ?

À Afrin, malgré leur déploiement médiatisé, les troupes pro-Assad n’ont pas vocation à apporter un appui militaire significatif sur les lignes de front d’Afrin, où les forces turques et leurs alliés ont accéléré leur avancée depuis lundi. « Ces forces sont venues pour que l’aviation turque mette fin à ses frappes sur Afrin », indique Aldar Khalil, un haut responsable du YPG.

Lundi, M. Erdogan a averti son homologue russe Vladimir Poutine que la Syrie devrait faire face aux « conséquences » si elle s’engageait aux côtés des terroristes dans l’offensive de la Turquie à Afrin.

 

FTU