Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a estimé que l’ouverture de l’Église de Saint Stéphane orthodoxe bulgare, à Istanbul, constitue un message important adressé à la communauté internationale.
Erdogan a tenu ces propos dans un discours prononcé lors de la cérémonie d’inauguration de l’église connue sous le nom de «l’Eglise de fer», en présence du Premier ministre bulgare Boïko Borissov et le Premier ministre turc Binali Yildirim.
Les quelques périodes sombres turco-bulgares limitées dans l’histoire ne doivent pas éclipser les longues périodes de coexistence, a-t-il mis en garde.
« La Turquie a contribué à la restauration de plus de 5 mille vestiges archéologiques au cours des 15 dernières années, tant en Turquie, que dans les Balkans, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, Asie du Sud, Europe centrale et orientale et en Asie», a déclaré le président turc.
Il a relevé la restauration récente de 14 églises chrétiennes et d’une synagogue en Turquie.
« Nous croyons qu’il est de la responsabilité des Etats d’assurer la liberté de croyance des personnes de toute religion ou ethnie », a noté Erdogan.
Le président turc a fait remarquer que des mosquées, des bains, des ponts et des sanctuaires, construits à l’époque ottomane, dans le territoire bulgare actuel, ont besoin d’être restaurés.
« En prenant l’Eglise de Fer pour exemple, nous pouvons entreprendre un effort commun pour préserver notre patrimoine culturel », a-t-il déclaré.
L’église a été construite entièrement en fer sur la rive de Balat en 1898. L’édifice revêt une grande importance historique pour les chrétiens orthodoxes bulgares. Les travaux de la restauration ont duré près de 7 ans.
L’ouverture de l’église coïncide avec les fêtes de Noël selon le calendrier liturgique orthodoxe.