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Marine Le Pen sera jugée mais Demirtas doit être libéré?

Alors que la France critique le jugement des députés kurdes du HDP, soutenant ouvertement le terrorisme, L’Assemblée Nationale française a décidé mercredi de lever l’immunité parlementaire de l’ex-présidente du parti d’extrême droite (FN), Marine Le Pen, accusée d’avoir diffusé des photos d’une victime de Daech sur son compte Twitter, ont révélé les médias français.

Le 16 décembre 2015, Marine Le Pen, députée Front National (FN) avait publié sur son compte Twitter trois photos mettant en scène des victimes de Daesh, et notamment l’exécution du journaliste américain James Foley, avec le texte : « Daech, c’est ça ! », rapporte le quotidien français « Le Monde ».

Tout député ne peut faire l’objet d’une arrestation ou de toute autre mesure privative ou restrictive de liberté sans l’autorisation du bureau de l’Assemblée Nationale, sauf crime ou flagrant délit.

Le parquet de Nanterre avait immédiatement ouvert une enquête préliminaire.
Les parents du journaliste James Foley, qui apparaissait sur les photos, avaient expressément exigé que la députée frontiste retire les photos de leur fils, tué par Daech en 2014. Suite à cette décision de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen devra se rendre aux convocations des juges chargés de l’enquête qui la poursuivent pour « diffusion d’images violentes ».

C’est la troisième fois pour que l’ex-présidente du FN voit son immunité parlementaire levée. En 2014, elle avait déjà fait l’objet d’une enquête pour avoir comparé les prières de rues des musulmans à « l’occupation ».

Marine le Pen a très vite réagi à l’annonce de sa levée d’immunité via son compte Twitter en déclarant que « mieux vaut être un djihadiste qui rentre de Syrie, qu’une députée qui dénonce les abjections de l’EI (Etat Islamqiue) ». De nombreux cadres du Front National ont ensuite relayé un Hashtag #SoutienMarine pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une injustice.

Le Code pénal français punit de trois ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende la diffusion d’«un message à caractère violent, incitant au terrorisme, pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine» lorsqu’il est «susceptible d’être vu ou perçu par un mineur», rappelle le quotidien « Libération ».

En Turquie, le président du HDP, avait appelé à la révolte les kurdes sous prétexte de soutien aux Kurdes du Kobane. Dans ce soulèvement, les partsians du PKK/HDP avaient massacrés plusieurs jeunes notamment Yasin Boru, qui avait balancé d’un haut d’un immeuble après avoir été battu à mort et torturé pendant plusieurs heures.

Plusieurs membres du HDP/PKK notamment le président Demirtas est jugé pour avoir commandité ces crimes. 

Alors, partagé des photos de victimes est un fait grave qui doit être jugé. Personne ne peut le contester. Mais en même temps présenté comme un démocrate « de la force gauche » un homme politique qui appelle au terrorisme montre l’hypocrisie des médias français.

Pour rappelle, le PKK est une organisation reconnue terroriste pas seulement par la Turquie mais aussi par la France, l’Union Européen, le Canada, entre autres. 

Les jeunes ne se souviendront pas vu qui les médias le cachent très bien, cette organisation a commis des attentats en France avec la complicité de l’organisation terroriste ASALA (Arménienne).  

Fatih KARAKAYA
Source AA