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Accord migratoire entre l’Allemagne et la Turquie, 56ème anniversaire

Le samedi 30 septembre, a été le 56ème anniversaire de la migration de la main d’œuvre de Turquie vers l’Allemagne. Le 30 octobre 1961, le contrat d’achat de travailleurs a été signé entre les deux pays à Bonn. Après l’accord, 2 500 Turcs ont émigré en Allemagne. Aujourd’hui, ils en sont à leur 3ème génération et sont au nombre d’environ 3 millions. Au fil du temps, les Turcs ont constitué le plus grand groupe d’immigrés d’Allemagne.

Histoire de l’immigration

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a besoin, de main d’œuvre pour reconstruire le pays et récupérer son économie d’avant-guerre.

Afin de faire face à la pénurie de main d’œuvre, un accord a été signé entre la République fédérale d’Allemagne et le gouvernement de la République de Turquie, le 30 octobre 1961. Sur la base de cet accord, 450 personnes se sont rendus à la gare Haydarpasa pour partir à Düsseldorf. Puis, 6 500 travailleurs sont arrivés en Allemagne mais par la suite des milliers d’autres ainsi que leur famille les ont rejoints.

En vertu de l’accord initial, les travailleurs turcs devaient rester pour une période limitée. Ainsi, ils pourraient repartir chez eux avec une petite économie qu’ils leur permettraient d’acheter une maison ou un tracteur au pays. La raison est qu’en Allemagne, il n’existait pas de permis de long séjour et que les allemands eux-mêmes considéraient les turcs comme «des travailleurs invités». Et comme chacun le sait un invité est voué à repartir.

Pour cette raison,l’Allemagne, dans les premiers temps, n’était pas trop regardant sur la condition humaine des travailleurs. Ainsi, une politique des droits des travailleurs migrants n’a pas été mise en œuvre, car les travailleurs turcs et leurs familles n’auraient pas contribué à l’économie de l’Allemagne. Mais la situation ne s’est pas déroulée comme initialement prévue entre les deux parties. Aujourd’hui, avec la troisième génération, il y a environ 3 millions de turcs vivant en Allemagne donc environ 1 million qui ont la nationalité Allemande.

Les Turcs de première génération qui a immigré en Allemagne dans les années 1960 ont eu de sérieux problèmes d’adaptation surtout à cause de la barrière de la langue. Les Turcs de la 2e et 3e générations ont eu le problème inverse, ils maîtrisent mal leur langue maternelle. Ainsi, ils sont considéré Turcs en Allemagne et Allemands en Turquie. La première génération, qui avait migré en Allemagne, ne connaissait pas sa structure sociale, politique et culturelle, alors que la 2e et la 3e génération étaient éduquées en Allemagne et était mieux adaptée, car elles établissaient des relations plus étroites avec la société du pays.

En 1973, en raison de la crise pétrolière, l’Allemagne a arrêté le recrutement de travailleurs hors continent et a préféré ceux de la Communauté européenne. En 1983, l’Allemagne à promulgué la «loi sur l’encouragement du retour», en vigueur jusqu’en 1985. Pour les inciter à retour en Turquie, cet encouragement était une somme de 10 500 Marks par adulte et 1 500 Marks par enfant.

Au cours de cette période, 374 000 turcs ont quitté l’Allemagne. Le nombre turc,qui a régressé à 1,4 million en 1985, mais suite à l’abandon de la mesure ce nombre, est remonté à 1,7 million à la fin 1990. L’immigration turque vers l’Allemagne entre 1991 et 2008 est restée supérieur au nombre de retour vers la patrie. Depuis 2009,la tendance à changé, tandis que l’immigration vers l’Allemagne était de 27 000, celui du nombre de retour vers la Turquie a été de 35 000.

La nostalgie du pays

La principale raison de retour des Turcs vers leur pays est la nostalgie. Ensuite, nous y trouvons des raisons; professionnelles, la discrimination. (travail, logement),familiaux et surtout que les jeunes trouvent des opportunités plus grandes et plus facile en Turquie.

Ceux qui ont fait le choix de rester son surtout ceux de la 2e et 3e génération turque en Allemagne, car ils parlent très bien l’allemand et ont fait des études, ils ne sont pas les « travailleurs invités». Ils sont maintenant des employeurs, des politiciens, des artistes, des athlètes, des écrivains, des réalisateurs et des professeurs d’université.

Les Turcs vivant en Allemagne sont diplômé à 30% du lycée et 15% de l’université ou assimilé. En conséquence beaucoup des Turcs entrants dans le pays sont des « cols-bleus » ,c’est-à-dire qu’ils sont employés principalement dans le secteur des services. Mais bien que des Turcs ont bien réussi en Allemagne, le majeur, part des emplois qu’ils occupent sont principalement; vendeurs de kebabs, entretien/ménage, chauffeur, nounou, garagiste et réparateur électroménager.

Les Turcs qui sont devenus membres de la société allemande vivent surtout dans des villes à dominance turcs, nombreuses en Allemagne. Dans ces villes, il y a plus de d’enseigne turcs que d’allemandes. Les turcs d’Allemagne reste malgré tout communautaire.

FTU