Des milliers de réfugiés Rohingya continuent de fuir la Birmanie alors que l’armée intensifie sa répression contre la minorité musulmane.
Israël a continué à vendre des armes à la Birmanie alors que des milliers de réfugiés Rohingya fuient la répression violente de l’armée dans l’État de Rakhine. Les armes vendues à la Birmanie incluent plus de 100 chars, armes et bateaux utilisés par la police de la frontière du pays, confirmés par les groupes de défense des droits de l’homme et des fonctionnaires birmanes. Les compagnies d’armes israéliennes telles que Tar Idéal ont également participé à la formation des forces spéciales birmanes qui se trouvent actuellement dans l’État de Rakhine où la plupart des violences ont eu lieu.
Pétition visant à interdire les exportations d’armes vers la Birmanie
En septembre, la Haute Cour de justice israélienne devrait recevoir une pétition, lancée par des militants, demandant au gouvernement israélien d’arrêter les exportations d’armes vers la Birmanie.
Il est à noter que les États-Unis et l’UE ont un embargo sur les armes contre la Birmanie et que le génocide des Rohingays a débuté en 2015.
Eitay Mack, l’avocat israélien des droits de l’homme basé à Tel-Aviv qui a présenté la pétition, déclare
« Israël n’a aucun contrôle sur ce qui se passe avec ses armes une fois qu’il envoie ses armes en Birmanie, de plus à partir du site Web de Tar Ideal, nous savons qu’ils arment et forment les forces spéciales birmanes qui opèrent dans l’État de Rakhine en ce moment ».
La pétition a été soumise en janvier, suite à des visites de fonctionnaires israéliens en Birmanie pour discuter des transactions d’armes. Après la présentation de la pétition, le ministère israélien de la Défense a déclaré en mars que le tribunal n’était pas compétent et a affirmé que les ventes d’armes à la Birmanie étaient «diplomatiques».
Ofer Neiman, un militant israélien des droits de l’homme, déclare ;
« Les gouvernements israéliens successifs ont vendu des armes à la dictature militaire en Birmanie pendant des années. Cette politique est fortement liée à l’oppression d’Israël et à la dépossession du peuple palestinien. Les armes utilisées contre les Palestiniens sont vendues comme testées sur le terrain « .
«Soutenir le génocide»
Penny Green, directeur de l’Initiative internationale contre le crime d’État déclare ; de nombreux gouvernements «ont prêté leur soutien au génocide actuel».
« Il n’est pas du tout surprenant que la dernière escalade du génocide des Rohingays en Birmanie n’a pas fait réagir l’État israélien en cessant son approvisionnement en armes à l’armée birmane. Son propre bilan de la violence et de la terreur contre le peuple palestinien de Gaza est une preuve assez claire que le gouvernement israélien ne se soucie absolument pas des préoccupations éthiques et questions liées aux droits de l’homme. L’année dernière, le gouvernement britannique a dépensé plus de 300,000 £ dans la formation de l’armée birmane et le commandant en chef général Min Aung Hlaing a été accueilli par les chefs des armées de l’UE désireux de s’engager dans la vente et la formation d’armes ».
Face aux déclarations de Penny Green il est facile de comprendre pourquoi l’UE préfère soutenir Aung San Suu Kyi un lauréat du prix Nobel responsable d’un génocide.
Malala Yousafzai dénonce le silence d’Aung San Suu Kyi
Malala Yousafzai la jeune Pakistanaise, Lauréat du prix Nobel de la paix en 2014 a fait plusieurs appels à Aung San Suu Kyi pour qu’elle arrête ou dénonce le génocide des Rohingays. Mais ses appels restent à ce jour sans réponse.
« Ces dernières années, je n’ai cessé de condamner le traitement honteux dont ils font l’objet. J’attends toujours de ma collègue prix Nobel Aung San Suu Kyi qu’elle en fasse de même »
À ce jour seul le président Turc, Recep Tayyip Erdogan propose une solution pour venir en aider aux 85 000 réfugiés Rohingay qui ont fuient la Birmanie. La Turquie propose de financer au Bangladesh qui a de nouveau ouvert sa frontière l’aide que celui-ci porterait aux Rohingays.
FTU