Entre 2 000 et 3 000 musulmans ont été tués et des milliers d’autres ont été blessés au cours des trois derniers jours dans l’État occidental de Rakhine en Birmanie. C’est un «génocide lent» des Rohingyas (Musulmans birmans).
«La situation dans Rakhine est un génocide lent et brûlant», a déclaré la porte-parole du Conseil Européen de Rohingyas, Anita Schug, accusant l’armée birmane d’être derrière le massacre de masse.
En effet, seulement sur la journée de dimanche, près d’un millier de musulmans ont été tués dans le village de Saugpara, Rathedaung. Plus de 100 000 civils ont été déplacés de Rakhine, tandis que 2 000 musulmans sont pris au piège à la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh, fermée par le gouvernement bangladais. Une centaine de villageois d’Auk Nan Yar ont été capturés mercredi. Des attaques mortelles contre des postes frontaliers dans l’État de Rakhine, en Birmanie, ont éclaté vendredi, ce qui a entraîné des pertes civiles en masse.
Plus tard, les autorités birmanes ont déclaré que les forces de sécurité de Birmanie ont utilisé « une force disproportionnée et déplacé des milliers de villageois Rohingya en détruisant leurs maisons avec des mortiers (armes) et des mitrailleuses. »
La région est sous tension entre ses populations bouddhistes et musulmanes depuis que le chef extrémiste bouddhiste rakhine, Ashin Wirathu a appelé au massacre de tous les musulmans.
Suite à cet appel, une répression des forces de sécurité birmanes a été lancée en octobre 2016 à Maungdaw, où les Rohingyas sont majoritaires. Selon le rapport de l’ONU, il y a des violations des droits de l’Homme par les forces de sécurité et indique qu’il y a des crimes contre l’humanité.
Les violations des droits de l’Homme, les meurtres, y compris ceux des bébés et des enfants, des coups brutaux et des disparitions sont reconnus par les Nations Unies. Les représentants des Rohingyas ont déclaré qu’environ 4000 personnes ont été tuées pendant l’opération.
En 2015, les violences des extrémistes bouddhistes avaient fait réagir l’ONU. Suite au rapport de l’ONU Ashin Wirathu avait traité l’émissaire de l’ONU de « p*tain »
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INTENSIFICATION DES VIOLENCES EN BIRMANIE !
+ de 100 nouvelles arrestations ! Violences sur les villageois #Rohingyas ! RT !! pic.twitter.com/4e7NdBMs4c— SafwaCentre FR (@SafwaCentreFR) August 25, 2017
Nouveaux camps #rohingyas brûlés.Nous regardons impuissants les flammes les ravager dans un silence internationale incompréhensible. pic.twitter.com/enOtlMbnPe
— SafwaCentre FR (@SafwaCentreFR) August 28, 2017
Les Rohingyas sont victimes de viols, de violences physiques, d’exactions en masse, leurs maisons sont brûlées avec femmes et enfants à l’intérieur, des centaines de personnes sont jetées dans la rivière et sont surveillées jusqu’à ce qu’ils se noient.
Le prix Nobel de la Paix et chef du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi, accuse les musulmans rohingyas de mener des attaques meurtrières dans l’ouest du pays, d’utiliser des enfants soldats et de mettre le feu à des villages. Ces déclarations sont fausses puisque celle-ci est accusée par les ONG de défense des droits de l’Homme telle que « Human Rights Watch » d’incendier des villages musulmans et de commettre des atrocités.
La France, n’est pas restée discrète puisqu’elle a directement réagi par voie diplomatique et déclarée « La France se tient aux côtés du gouv birman dans ses efforts pour poursuivre le processus de transition démocratique »
Les musulmans de France se rappelleront sans doute de ce message lors des prochaines élections.
FTU