En psychiatrie dans la catégorie des délires Chronique Systématisée (Psychoses paranoïaques), existe le thème que Maurice Dide développe sous le nom d’idéalisme passionné dans une publication de 1913, « les idéalistes passionnés ».
Maurice Dide, décrit l’idéaliste passionné comme étant un état pathologique autonome, fixe, lié à des troubles du jugement affectif, dominé par une ardeur anormale apportée à la réalisation d’un idéal d’amour, de bonté, de beauté et/ou de justice, qui peut allier la cruauté à l’altruisme.
Les sujets d’étude de Maurice Dide sont des hommes célèbres. Ces sujets peuvent se présenter comme des revendicateurs parmi les délirants passionnels, avec un système clair, fusionnel, et une perte de contact avec la réalité. Le plus souvent, il s’agit de personnalités psychopathiques ou plutôt névrotiques, avec anxiété, incomplétude, dépendance, demande et suggestibilité.
Dide pose deux conditions-clé :
- La première est celle de la paranoïa et ses dialectes cliniques. À travers la figure de l’idéaliste passionné, il théorise une psychose agissante dans le champ même de la réalité sociale. Au-delà du délire de persécution, l’idéaliste passionné est comme dirigé par des certitudes : sa conviction est inébranlable, sa logique sans failles, son système de raisonnement tellement complet qu’il se passe de l’autre.
- La deuxième question est celle de l’harmonie indicible entre d’une part une forme de logique psychotique et d’autre part une vision manichéenne du monde. L’idéaliste passionné n’est pas le psychotique hospitalisé, abandonné à la médication qui l’isole toujours plus ; il est plutôt le directeur de gestion qui, statistiques à l’appui, exige une plus grande file active, le chef de parti qui prône la haine de tel groupe, ou encore le fondateur d’une nouvelle secte.
Dans l’attentat des piétons renversés à Marseille, dans l’attentat de Seine-et-Marne dans une pizzeria, attentat à l’explosif a sur le bus des joueurs de Dortmund et bien d’autres ont été écartés exclus du thème « terroriste » pour s’oriente vers une piste « psychiatrique ».
Sans se classer dans la case victimaire, les musulmans ne sont pas dupés. Ils ont très bien compris qu’un musulman commettant un attentat aurait que très peu de chance son crime soit catégorisé terroriste. Mais la chose que les médias et les politiques ne vous disent pas est que l’idéaliste passionné en psychiatrie est dans le langage courant un terroriste. Vous avez très bien compris le terrorisme est une pathologie psychiatrique.
Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, fait remarqué un chiffre dans Fichier des Signalement Pour la Prévention et la Radicalisation (FSPRT) où qu’à peu près un tiers des personnes (Les fichées S) présente des troubles psychologiques. Alors pourquoi les deux sujets de cas psychiatriques ne sont pas jugés de la même manière ?
En France, le Fonds de Garantie des Victimes des Actes de Terrorisme (FGVAT) créé en 1986, indemnise les victimes d’attentats. En 1990, sa mission a été étendue à la prise en charge des victimes d’infractions de droit commun. Il est devenu le Fonds de Garantie des Victimes des actes de Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI). Les fameuses « autres infractions » sont en réalités justes « certaines infractions pénales ». Les infractions pénales sont par nature détermine la sanction qui lui est applicable : la contravention, le délit et le crime. Il est logique par conséquent de se poser la question, que deviennent les victimes d’attentats commis par un fou pénalement non responsable.
FTU