Il existe une institution située à La Haye (Pays-Bas), Europol qui soutient les 28 États membres de l’Union européenne dans leur lutte contre la grande criminalité internationale et le terrorisme. Europol travaille également avec plusieurs pays partenaires non membres de l’Union européenne et organisations internationales extérieures à l’UE.
Les réseaux criminels et terroristes de grande envergure constituent une menace importante pour la sécurité intérieure de l’Union européenne ainsi que pour la sûreté et la vie quotidienne de sa population. Les principales menaces pour la sécurité viennent du terrorisme.
Cette institution sort chaque année une publication sur la grande criminalité internationale et le terrorisme en Europe. Selon la publication intitulée « The European Union Terrorism Situation and Trend Report 2017. » «Situation et Tendance 2017 du terrorisme dans l’Union européenne» sortie le 15 juin 2017, la Belgique, France, Allemagne, Italie, Roumanie et Suisse sont les pays où le PKK mène ouvertement ses activités de collecte de fonds, propagande et recrutement.
Dans le rapport vous pouvez y lire;
« Un certain nombre d’incidents ciblant institutions turques, locaux et biens culturels se sont déroulé dans plusieurs États membres de l’UE ». En 2016, Le groupe terroriste PKK a attaqué des institutions turques et propriété privée dans toute l’Europe.
« Cinq attaques Improvised Explosive Devices IED (Engins Explosifs improvisés) contre les bâtiments du gouvernement turc et associations culturelles ont été signalées rien que par la France. La Belgique également a signalé des incidents entre groupes turcs et membres du PKK impliquant l’utilisation d’incendies criminels et explosifs. L’Allemagne a aussi signalé plusieurs incidents similaires, propriétés et institutions turques ont été endommagées par dispositifs incendiaires, lors d’actes d’incendies criminels, les dégâts se sont élevés à au moins 2 millions euros. »
Rappel, le PKK soit désigné comme un groupe terroriste par la Turquie, l’UE et les États-Unis.
Des camps d’entraînement du PKK dans les Alpes suisse dans le même rapport d’Europol
Concernant le PKK, hormis les activités terroristes du groupe sur le sol européen le rapport parle de camps d’entrainement dans les Alpes suisse qui était toujours effectif en 2016.
Il est noté des attaques du PKK sont présentés dans les pays de l’UE où des activités de racket ont également été souligné à nouveau dans ce document. Un compte rendu détaillé des sommes recueilli montre que pour la France le montant serait de 5,3 millions d’euros pour l’année 2016.
Le rapport parle aussi de la manifestation anti-Erdogan du 26 mars 2017 ou une bannière du PKK.
La banderole controversée montrait le président turc Recep Tayyip Erdogan visé par un pistolet, avec le slogan « Kill Erdogan with his own weapons » (« Tuez – où tue – Erdogan avec ses propres armes »). Elle avait été introduite dans la manifestation par un groupe du PKK que les journalistes nomment docilement « autonomiste de gauche ». La manifestation avait été autorisée sous couvert de « manifestation à la réforme du 16 avril ». Cette information a été officiellement ajoutée au rapport.
Déjà le 8 mai 2012 le journal le temps interviewait le patron du Service de renseignements de la Confédération (SRC), Markus Seiler au sujet de ses camps d’entrainement du PKK en suisse.
Journaliste: Les activités du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) vous inquiètent. Dans votre rapport, vous évoquez de possibles «camps d’entraînement du PKK en Suisse». Qu’en est-il? Est-ce la première fois que vous avez ce type de suspicions?
Markus Seiler: Comme nous l’indiquons dans notre rapport de situation 2012, nous avons des informations pas encore confirmées concernant des camps d’entraînement à vocation idéologique. On enquête à ce sujet. Nous avions déjà constaté il y a quelques années des activités de camps en Suisse.
Journaliste: Craignez-vous un regain d’activités du PKK en Suisse causé par un possible clivage parmi ses dirigeants?
Markus Seiler: Un clivage pourrait effectivement augmenter les tensions. La menace d’actions ponctuelles et violentes contre des cibles turques telles que des manifestants, des groupements, des entreprises privées et des représentations officielles existe toujours. A l’inverse, des Kurdes peuvent aussi être victimes d’activistes turcs. Dans les régions touristiques de Turquie, la menace d’attentats a augmenté depuis l’été 2011. Des touristes suisses peuvent aussi être touchés par de tels attentats. Un clivage des dirigeants à la tête du PKK entraînerait une menace accrue d’actions terroristes en Turquie et aurait donc des conséquences pour l’Europe et pour la Suisse.
Journaliste: Craignez-vous qu’une détérioration grave de l’état de santé du fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, ou son décès en prison provoque des attentats en Suisse également?
Markus Seiler: Un scénario aussi grave n’est dans l’intérêt d’aucune des parties. Il ne me semble dès lors guère probable.
Un an jour pour jour, le 8 mai 2011, dans le journal RTSinfo Ueli Maurer souhaitait la création d’une législation antiterroriste car des Suisses rejoignaient des camps d’entrainement terroriste et notamment des camps d’entrainement du PKK.
Des Suisses sont allés à l’étranger dans des camps d’entraînement d’organisations terroristes, a indiqué le ministre de la Défense Ueli Maurer dans des interviews à la presse dominicale alémanique. Sans vouloir donner de chiffres, le conseiller fédéral parle d’une augmentation du recrutement de militants islamistes. « Le service de renseignements a une vue d’ensemble relativement bonne », s’est-il contenté de répondre, interrogé sur le nombre de Suisses ayant visité ces camps.
Le ministre de la Défense, Ueli Maurer, se confiant aux hebdomadaires « Sonntag » et « SonntagsZeitung » a souligné que de tels mouvements avaient déjà été constatés dans le passé, par exemple avec les tigres tamouls ou le PKK. Selon le chef de l’armée, la Suisse possède moins de possibilités de surveillance et « une législation relativement souple » comparé à d’autres pays. « Nous n’avons pas la possibilité de surveiller des personnes dans un espace privé », déplore-t-il.
Réponse d’Ankara « Le rapport parle d’activités terroristes du PKK en Allemagne, en France, en Belgique et de camps d’entrainement dans les Alpes suisse et vous voulez une coopération d’Ankara contre le terrorisme ? »
FTU
Source: RTSinfo, le temps, europol.europa.eu