Les citoyens turcs se sont prononcés en faveur du changement de la constitution soutenu par le parti au pouvoir l’AKP ainsi que 3 partis d’oppositions qui sont le MHP, le BBP et le parti kurde Huda-par.
Le Président du Haut Conseil Electoral turc (YSK), Sadi Guven, a annoncé que selon les résultats partiels non officiels, le OUI l’a emporté lors du référendum constitutionnel du 16 avril en Turquie.
Sadi Guven a tenu une conférence de presse, dimanche soir, afin d’apporter des précisions concernant le dépouillage et pour répondre aux allégations des défenseurs du NON.
Il est d’abord revenu sur les accusations du Président du Parti Républicain du Peuple (CHP) selon lesquelles le YSK aurait agi de manière contraire à la loi en décidant de valider certains bulletins litigieux.
« Les enveloppes imprimées par le YSK contiennent des filigranes bien précis qui ne sont pas copiables. Les enveloppes qui ne portaient pas le saut du YSK ont été validées du moment qu’elle possédait ce filigrane », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, il a ajouté que certains bureaux de vote comprenaient des cachets utilisés par les électeurs pour voter, sur lesquels il était écrit OUI au lieu de CHOIX.
« Nous avons estimé que tamponner OUI sur la partie du bulletin de vote souhaitée respecte bien la volonté de l’électeur », a-t-il dit.
Il a encore précisé que ce même genre de décisions ont déjà été prises dans le passé lors de plusieurs autres scrutins électoraux.
Quant aux résultats du scrutin, Sadi Guven a indiqué que les résultats partiels non officiels donnent le OUI vainqueur.
« A 23h00 (local), le nombre de bulletins comptabilisés dans les urnes dépouillées était de 56 147 506. Cela signifie que le nombre de bulletins non dépouillés est de 594 076. Les bulletins OUI sont au nombre de 24 763 516. Les bulletins NON sont au nombre de 23 511 155. Ainsi, la différence constatée donne le OUI vainqueur », a-t-il annoncé.
La participation a également été très fort se situant à 85.5%!
Le Président du YSK a ajouté que compte tenu des nombreux recours qui devraient être posés, les résultats définitifs officiels ne seraient pas connus avant une douzaine de jours.
Baisse à l’Ouest, hausse à l’Est
Par ailleurs, selon les résultats non définitifs le « non » a emporté dans l’ouest de la Turquie y compris Istanbul. Pour la première fois, Ankara a aussi basculée dans le camp de l’opposition.
Lors de la campagne, le camp « non » a prétendu qu’Erdogan allait avoir tous les pouvoirs y compris celui de céder le pays en fédération c’est à dire de créer une région autonome kurde.
Or, non seulement, la réforme va entrer en vigueur en 2019 mais il n’est pas du tout certains qu’Erdogan soit candidat puis l’emporte! De plus, tous les médias occidentaux parlent de massacres des kurdes mais oublie de mentionner que l’opposition a joué sur la peur de voir un état kurde!
Soit les médias ne savent pas ceux qu’ils défendent soit ils jouent un jeu double en faisant croire aux turcs que la Turquie va être divisée et en même temps aux kurdes pour dire ils sont massacrés!
Or quand on analyse les résultats dans les régions kurdes on voit nettement le recul du HDP et une nette avancée de l’AKP. Ainsi, les kurdes font de plus en plus confiance à la politique d’Erdogan. Par ailleurs, d’autres villes kurdes comme Elazig ou Bingol ont voté en faveur du changement,
Erdogan a toujours affirmer que la Turquie sera unie mais que tous les citoyens seront traités de la même sorte. Le HDP avait porter un espoir de paix mais n’a pas réussi à se démarquer de PKK! Les kurdes ne veulent plus vivre sous la menace des terroristes.
Les Turcs de l’Etranger en faveur du changement
Les pays où les Turcs sont le plus nombreux comme l’Allemagne, la France, la Belgique, la Hollande et l’Autriche le « oui » a largement remporté alors qu’aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Suisse le « non » a dominé.
Les Turcs de France à l’exception de Marseille ont massivement validé la réforme.
Fatih Karakaya