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Le président de la Commission européenne menace la Turquie

Pour Jean-Claude Juncker, la réintroduction de la peine de mort en Turquie mettra fin aux discussions sur l’adhésion à l’Union européenne (UE).

Samedi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a en effet affirmé s’attendre à ce que le Parlement approuve le rétablissement de la peine de mort après le référendum du 16 avril sur l’instauration d’un régime présidentiel.

Dans le même temps, M. Juncker ne se dit pas complétement opposé à l’arrêt des négociations sur l’entrée de la Turquie dans l’UE, même si elles font du sur-place depuis des années. L’adhésion de la Turquie échouera, si tel est le cas, non du fait des Européens mais « du manque d’appétit des Turcs à appliquer les standards européens », a-t-il ajouté. « Si la peine de mort est réintroduite en Turquie, cela entraînera la fin des négociations [d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne] », a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dimanche 19 mars, dans le quotidien allemand Bild-am-Sonntag, en parlant même de « ligne rouge ».

Ce qu’en pense la Turquie !

Interrogé dimanche sur l’antenne de la chaîne de télévision CNN Turk, Ibrahim Kalim, le porte-parole du président turc, évoque une montée de la « Turquiephobie » en Europe pour expliquer les réactions enregistrées dans certains pays de l’Union européenne, notamment l’Allemagne et les Pays-Bas, aux décisions d’Ankara.

L’avenir du pacte migratoire ?

Par ailleurs, le président de la Commission européenne a dit ne pas croire aux récentes menaces de la Turquie de laisser à nouveau affluer les migrants vers l’Europe suite à l’interdiction de réunions électorales turques. «La Turquie ne vas pas dénoncer cet accord, même si Recep Tayyip Erdogan m’a dit à plusieurs reprises vouloir le faire», a-t-il dit à propos du Pacte migratoire entre Ankara et l’UE.

Par Mustafa Y.

 

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