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Ahmet Insel et la théorie du complot

Pourquoi inviter toujours des anti-Turquie ou des anti-gouvernement turc dans les médias?

Ahmet Insel s’est exprimé dimanche 12 mars sur France info à propos des événements survenues entre ministres turcs et l’Allemagne et les Pays Bas. Pour cet éditeur/journaliste et économiste il ne s’agit que d’une manœuvre politique pour obtenir le Oui. Ahmet Insel ;  « Le président Erdoğan a compris que cette tension et même je dirai les interdictions lui servaient.  D’ailleurs, ils l’ont dit que de toute façon grâce à ça le vote du Oui en tout cas chez les Turcs, les ressortissants Turcs habitants en Europe, allait énormément augmenter par ces sanctions, dossiers. Deuxièmement cela lui permet également de mobiliser son camp qui  faut dire n’est pas aussi enthousiaste pour voter, le changement constitutionnel, la campagne du Oui piétine, mais  d’ailleurs là il y a un cynisme extraordinaire, parce qu’en Turquie on interdit  énormément de campagne du Non, et en même temps on se drape sous le statue de victime des Européens.  Bon, là cette hypocrisie lui sert d’une certaine manière, pour mobiliser aussi son électorat pour mobiliser les gens qui hésitent encore autour du oui. »

Ahmet Insel, journaliste pour Radikal (fermé depuis) et Cumhuriyet a initié une pétition, le 15 décembre 2008 avec Baskın Oran, Ali Bayramolğu, Cengiz Aktar et un millier d’intellectuels ont commencé la campagne du « Je suis désolé »  pétition qui demande pardon aux Arméniens.

L’or des événements de place Taksim (Istanbul) en 2013, Ahmet Insel déclarait « Il est dorénavant plus possible de dire que 50% des gens sont derrière le premier ministre », « Depuis une semaine, à la place Taksim et dans ses environs les jeunes oiseaux ont pris un nouveau vent de liberté, à partir de maintenant le travail du premier ministre sera encore plus dure. Ceci est la nouvelle Turquie et le premier ministre est de l’ancienne Turquie ». Recep Tayyip Erdoğan fut premier ministre de 2003 à 2014 et a été élu avec les votes des 52% de citoyens.

La plus part des médias français ou européens invitent toujours les mêmes personnes qui sont idéologiquement opposés à Erdogan. Dans ce contexte, il est impossible d’établir la vérité et d’avoir un point de vue différent. Ceux qui critiquent longuement la Turquie devraient commencer par respecter la pluralité des idées. Par la suite il sera possible de parler des problèmes, mais cette attitude ne fait que conforter les citoyens dans l’idée que les européens ne sont pas sincères et ne veulent pas d’une Turquie forte.

Source Image: Wikipédia Commons

FTU

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