L’Institut turc des Statistiques (TIK) a dévoilé, mardi, son rapport annuel intitulé « Les femmes dans les statistiques de 2016 ».
D’après ce rapport, la population turque est composée à hauteur de 49,8% de femmes, soit 39 771 221 femmes, et donc de 50,2% d’hommes, soit 40 43 650 hommes. L’espérance de vie moyenne en Turquie est de 78 ans : chez les hommes elle est de 75,3 ans et chez les femmes, elle est de 80,7 ans.
Point de vue alphabétisation, 9% des femmes de plus de 25 ans ne savent ni lire ni écrire : ce taux est de 1,8% chez les hommes de la même catégorie.
Autre donnée intéressante, le taux de diplômés d’études supérieures : 13,1% des femmes ont obtenu un diplôme supérieur alors que ce taux est de 17,9% chez les hommes.
Au niveau du monde du travail, 27,5% des femmes de plus de 15 ans possédaient un emploi en 2015 (65% chez les hommes), contre 60,4% en moyenne au sein de l’Union Européenne (70,8% chez les hommes).
Au niveau des mariages, 34,3% des femmes se sont mariées entre 20 et 24 ans, le taux est de 41,3% chez les hommes.
Les femmes ont obtenu le droit de vote en 1934, onze ans avant la France. Et pendant les élections de 1935, dix femmes furent élues députées. La place des femmes en Turquie a connu d’importants progrès positifs au début des années 2000. Les quinze dernières années ont été marquées par d’importantes avancées. En 2001, le nouveau Code civil implanté en Turquie donna aux femmes un statut d’égalité avec les hommes, notamment dans le cadre matrimonial.
Enfin, la présence des femmes dans la vie politique a été aussi mesuré. En 1935, le Parlement turc comptait 4,5% des femmes parmi les députés. En 2016, il était de 14,7%. Depuis août 2015, la toute première femme a fait son entrée dans le gouvernement : Aysen Gürcan, 52 ans, a été nommée ministre de la Famille et des Politiques sociales.
N’oublions pas Tansu Çiller, née le 24 mai 1946 à Istanbul, elle est la première et la seule femme à avoir exercé la charge de Premier ministre en Turquie. Entrée en politique en 1990, elle est élue au parlement en octobre 1991 et devient ministre de l’Économie dans le gouvernement de Suleyman Demirel. Ce dernier accédant à la présidence en 1993, elle hérite de la direction de son parti, le DYP et de la présidence du gouvernement de juin 1993 à mars 1996.
Il convient de rappeler la Convention d’Istanbul du 11 mai 2011 pour la protection contre la violence contre les femmes et violence domestique. Il s’agit du premier instrument juridiquement contraignant au niveau européen, offrant un cadre juridique complet pour la prévention de la violence, la protection des victimes et dans le but de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences. En août 2016, 42 États l’ont signée et vingt-et-un États (Turquie, Albanie, Italie, Moldavie, Monténégro, Portugal, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Autriche, Andorre, Espagne, Danemark, France, Suède , Monaco, Slovaquie, Pologne, Pays-Bas, Roumanie, Saint-Marin et Belgique) l’ont ratifiée.
Par Mustafa Y.