Le 30 novembre, dans l’extrême-nord du Mali, près de Tigabatene, un jeune garçon ,Issouf Ag Mohamed, est chargé ce jour-là par ses parents de rassembler les ânes pour aller chercher de l’eau.
L’armée Française est non loin de là, avec leurs hélicoptères et les villageois entendent des bruits de tirs. Le jour suivant les habitants découvrent le corps de Issouf Ag Mohamed à moitié enterré dans le sable du dessert.
L’affaire éclate lors d’une réunion à Bamako entre des responsables de l’opération Barkhane et des membres de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali. Un officier français, interrogé par un agent onusien sur la mort suspecte, reconnaît : après avoir tué le mineur au cours de l’attaque d’un groupe terroriste, des soldats français l’auraient enterré.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian déclare « Il s’agissait d’empêcher une action de venir percuter voire tuer des soldats français dans un convoi logistique (…). Lorsque nous avons repéré l’existence de cette action militaire à venir, nous avons décidé de faire feu pour sauver la vie de nos militaires français».
Le président François Hollande, lors d’une conférence de presse de clôture du 27e sommet Afrique-France, à Bamako déclare « La règle à de ne jamais porter atteinte à la population civile, c’est pourquoi le ministre le défense a diligenté une enquête le 16 décembre. Nous n’avons rien à cacher»