Depuis le début de l’année 2016, plus de 65 000 migrants irréguliers qui tentaient de rejoindre l’Europe par voies maritime ou terrestre, ont été interpellés en Turquie. Durant cette même période, 1 500 suspects avaient été placés en garde à vue pour trafic d’humains. Environ 400 d’entre eux ont été détenus par la suite, dont quarante de nationalités étrangères. Malgré une baisse enregistrée ces derniers jours, le nombre de migrants et réfugiés voulant emprunter «le chemin de l’espoir» pour rejoindre l’Europe et pour fuir les guerres et les instabilités politiques et économiques dans leurs pays reste important.
Contre ce phénomène, les équipes des gardes côtes turcs poursuivent leurs patrouilles et leurs interventions en mer Egée et en Méditerranée, alors que les équipes de la police et de la gendarmerie font le même travail au sol dans de nombreuses provinces frontalières. Depuis le 1er janvier, le nombre de migrants interceptés sur les chemins frontaliers est deux fois plus importants que celui des migrants interceptés en mer : 42 500 contre 22 707.
Les provinces de Canakkale et Izmir (côte égéenne) sont les principaux points de passage choisis par les migrants.
Les forces de sécurité ont intercepté environ 17 000 migrants à Izmir et environ 16 000 à Canakkale. Nombreux migrants, craignant le naufrage en mer, se sont tournés vers les chemins terrestres et ont choisi Edirne et Kirklareli dans le nord-ouest de la Turquie, pour tenter d’entrer en Europe. En parallèle, les forces de l’ordre luttent de manière active contre les trafiquants d’humains et les organisateurs de migration irrégulière.
Le nombre croissant de trafiquants étrangers arrêtés est à noter.
Quarante des 400 personnes inculpées sont de nationalités étrangères. Il s’agit de 17 Syriens, 7 Iraniens, 7 Irakiens, 3 Ouzbèkes, 2 Ukrainiens, 2 Bulgares et un Russe, Un pakistanais, un Palestinien, un Algérien et un Afghan.