Les prix du pétrole qui ont atteint le niveau le plus faible de ces sept dernières années mettent à mal les pays dont l’économie est grandement dépendante des exportations.
La baisse des prix du pétrole qui a reculé jusqu’à 30 dollars le baril inquiète les pays dont l’économie est grandement dépendante des exportations de cette énergie fossile.
Les prix du pétrole qui ont atteint le niveau le plus faible des sept dernières années mettent à mal les pays tels que la Russie, le Venezuela, l’Irak, l’Arabie Saoudite, le Niger, les Etats-Unis et le Canada.
Un correspondant de l’AA s’est intéressé au coût de production d’un baril de pétrole brut par pays. Il indique ainsi, que la Russie dépense entre 40-50 dollars pour un baril de pétrole brut, les Etat-Unis entre 55 et 60 dollars, le Canada entre 70 et 80 dollars, le Vénézuela entre 60 et 70 dollars, le Niger entre 25-35 dollars et les pays du Moyen-Orient comme l’Irak, l’Iran, l’Arabie Saoudite, entre 20 et 30 dollars.
Le ministre russe des Finances, Anton Siluanov, avait annoncé, fin octobre 2015, que la Russie a enregistré une perte de 90 à 100 milliards de dollars depuis la chute des prix.
Par ailleurs, le vice-ministre russe des Finances, Maxim Oreshkin, avait indiqué que si le prix du pétrole atteint 40 dollars, la Russie enregistrera un déficit budgétaire de 22 milliards de dollars, en 2016.
Le ministre des Finances du Venezuela, Rodolfo Marco, a indiqué que le budget 2016 de son pays a été calculé sur la base d’un baril à 40 dollars. Dans le budget 2016 annoncé début décembre, le Venezuela prévoit un financement de 247 milliards de dollars pour compenser le manque à gagner.
Le gouvernement du Venezuela estime le taux d’inflation moyen du pays à 85% pour l’année en court et de 60% pour l’année 2016.
De son côté, l’Irak qui lutte contre la crise économique, a validé le budget de 94 milliards de dollars pour l’année 2016 en estimant que le prix d’un baril de pétrole reviendra à 45 dollars.
L’Irak prévoit produire 3,6 millions de barils de pétrole brut par jour, en 2016.
L’Iran a vu ces quatre dernières années, une baisse de sa production et de ses exportations de pétrole brut, à cause des sanctions internationales qui lui ont été imposées. Le pays n’a toujours pas dévoilé son programme budgétaire pour l’année 2016 mais a annoncé que ce dernier sera fait en prenant pour base un prix du baril, entre 42 à 50 dollars.
L’exportateur mondial du pétrole, l’Arabie Saoudite, annoncera quant à elle son programme budgétaire de 2016 la semaine prochaine.
L’Arabie Saoudite devrait afficher un déficit budgétaire de 100 milliards de dollars pour l’année courante.
Le Niger n’a pas encore entamé son programme budgétaire pour 2016 mais le planifie en prenant pour base un prix de 35 à 40 dollars par baril.
Pour les Etats-Unis et le Canada où la commercialisation du pétrole n’est pas sous la tutelle de l’Etat, les industriels tentent de résister à la chute des prix.