L’islamophobie n’a cessé de progresser et se propager depuis 1981. Cela a commencé par la publication de l’ouvrage « le Radeau de Mahomet » (1983) de Jean-Pierre Peroncel-Hugoz puis, par celui intitulé « les Territoires perdus de la République » (2002) d’Emmanuel Brenner (pseudonyme de Georges Bensoussan) très largement promus par les médias.
Cette islamophobie débutante venue se greffer sur des fonds de ressentiments anti-arabes de certains milieux d’extrême droite, nostalgiques de l’Algérie française et de l’OAS et d’hostilité à une immigration arabe est devenue galopante.
De même, cette haine fut relayée et amplifiée par quelques titres de la presse écrite, surfant sur l’exploitation du « fait musulman », puis renforcée par les arrivées de chaînes TV et de l’Internet.
L’exploitation de l’insécurité et des actes terroristes à des fins racistes et islamophobes, amalgames aidants, l’islamophobie n’a cessé de progresser et de se propager depuis, et de gangrener tous les milieux politiques et l’État.
Criminalisation de la pratique religieuse
Cela a commencé par la suspicion et l’entretien de celle-ci, à l’égard des musulmans, puis on est passé à la criminalisation de la pratique religieuse et de la pensée et de l’opinion des musulmans. On a enchaîné fichages, perquisitions, lois antivoiles, interdictions, fermetures d’écoles et de mosquées, expulsions d’imams. Aux prétextes classiques pour fermer une école ou une mosquée pour irrespect de normes d’hygiène et de sécurité ; on a rajouté des normes idéologiques, dont l’accusation d’avoir prononcé des discours anti-républicains.
L’islamophobie est encore passée à une vitesse supérieure depuis « la loi dite contre le séparatisme » de 2021, la négation de l’islamophobie par l’État, la dissolution d’associations luttant contre l’islamophobie, qui ont entraîné la libération de la parole islamophobe « au nom de la liberté d’expression » et de la répression à son égard, les surenchères islamophobes ; la diffusion de la haine anti-islam en continue par certaines chaînes TV…
Afin de lutter efficacement contre l’islamophobie, il conviendrait de s’interroger sur les milieux (et leurs motivations) qui veulent exclure de la vie publique et même de la République, les musulmans ; et d’exiger que les Droits humains et l’Egalité humaine, soient mis au centre de tout, en tout, partout et pour tous.
Daniel Milan
L’auteur se définit comme végétarien, musulman (soufi), égalitariste, anti-supremaciste. Passionné de la nature, il défend aussi de solutions alternatives anti-système, pour une société fondée sur l’égalité, la solidarité et le partage, la défense de la vie et des droits humains. Originaire de Nice et Daniel a 72 ans. Ayant un passé riche en expérience, il cherche un éditeur pour publier ses écrits témoins de l’histoire. «
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