Selon la langue française, le musulman désigne l’individu qui pratique sa religion, l’islam, de façon rigoureuse ou « modéré » (musulman modéré)
Au Moyen Âge l’islam est très peu connu. L’Occident la découvre à travers les croisades et l’avènement de l’Empire ottoman.
Au XVIIe siècle, la découverte des textes syriaques et arabes, l’orientalisme commence à se constituer en tant que discipline scientifique. Les autorités religieuses françaises font appel aux maronites de Rome pour combler leurs lacunes en la matière.
L’orientalisme ayant pour objet l’étude des langues et des civilisations orientales, notamment sur les plans historique, culturel, artistique, « religieux » et linguistique.
À cette époque les orientalistes utilisent le terme « mahométisme », pour désigner l’islam par analogie avec le christianisme, s’imaginant que le prophète Mahomet était à l’Islam ce que Jésus-Christ était au christianisme.
Les Turcs et les Musulman
Turc : voire le livre: L’Islam au siècle des Lumières : image de la civilisation islamique chez les philosophes français du xviiie siècle.
Par la suite Voltaire remplace le mot mahométisme par islamisme. Le terme islamisme disparaît de la langue française à la fin de la Première Guerre mondiale.
Après la Seconde Guerre mondiale, il prend une coloration négative alors que la vague d’émancipation des colonies ou décolonisation débute en 1947 en Inde et se poursuit principalement tout au long des années 1950 et 1960.
Tous musulmans refusant la politique « d’occidentalisation » étaient désigné ainsi. L’idée était que l’ensemble des sociétés non-occidentales doivent finir par adopter des traits culturels, organisationnels et/ou idéologiques spécifiques à l’Occident.
À cette même époque, années 1970, la hausse du prix du pétrole favorise les gouvernements de certains États comme l’Arabie Saoudite, İran, etc… Et bien sûr ces États riches peuvent financer les musulmans pour la constitution de mosquée en Occident pour étendre leur sphère d’influence.
Avec les guerres en Irak et en Syrie la France a voulu faire une distinction entre islamistes. Il y avait les islamistes modérés qui acceptaient à collaborer avec la France et l’Otan et les islamistes radicaux qui refusaient cette influence.
Avec la seconde vague d’immigration vers la France années 1970 sont apparue des organisations islamiques, comme Millî Görüş (IGMG), Necmettin Erbakan père spirituel de Recep Tayyip Erdoğan. Aujourd’hui cette confédération gère plus de 500 mosquées en Europe occidentale.
Depuis que Recep Tayyip Erdoğan a pris le pouvoir en Turquie 2002 cette organisation est devenue pour certains analystes islamistes. Vous connaissez sans doute Guillaume Perrier qui a écrit « en France, la diaspora turque reste sous l’influence d’Erdogan ».
Suite au refus, des organisations turques de signer, la loi islamophobe du 24 août 2021, dit séparatisme, elles ont été qualifiées d’organisations islamistes radicaux. La pratique de l’islam elle-même est devenue radicale.
Les musulmans doivent non plus seulement accepter les lois de la République mais ils doivent se soumettre à la vision de la religion musulmane que se fait l’État, l’islam républicain et leurs imams républicains formés par la France ou une organisation dont elle aura la main.
Toute contestation de la politique, l’expression d’une opinion qui contredisent le gouvernement fait de vous ‘l’islamiste » exit donc le musulman.
FTU