Les sénateurs ont voté un nouvel amendement qui vise à interdire « les prières dans les couloirs (des universités) et les actions de prosélytisme ou de propagande de nature à perturber les activités d’enseignement et de recherche ».
Alors que le Sénat, étudie le projet de lois « confortant les principes républicains », des nouvelles mesures suscitent l’indignation d’une partie de la société française qui voit dans cette surenchère, une nouvelle manière de stigmatiser la communauté musulmane.
En effet, dominé par l’opposition de droite, le Sénat a voté un nouveau dispositif, dans le projet de loi sur le « séparatisme », portant interdiction des « prières dans les couloirs des universités ».
Prétextant l’application de la laïcité, les sénateurs ont pourtant veillé à exclure « les aumôneries au sein de l’université ».
Malgré l’opposition du gouvernement, le rapporteur de l’amendement, Stéphane Piednoir des Républicains (LR) a expliqué qu’il y’avait eu « 7 cas » et « qu’il visait les prières dans les lieux inappropriés notamment les couloirs des universités ».
Réaction des internautes
En effectuant des recherches, les internautes ont découvert un seul article sur ce sujet qui parle d’un cas en 2013 et en 2017. D’ailleurs, beaucoup d’étudiants musulmans ont expliqué qu’ils « n’avaient pas de salle mise à disposition pour pouvoir prier dignement ».
Plusieurs internautes ont donc vivement réagi à cette loi visant les musulmans. En effet, ils ont rappelé que les universités étaient fermées et que les étudiants faisaient la queue devant des associations caritatives pour avoir de la nourriture. De plus, le décrochage scolaire posait de plus en plus de problème. Enfin, ils ont aussi attiré l’attention sur la dépression et les suicides des étudiants en augmentation.
Malgré ces problèmes très graves, le Sénat « s’attaque à des trucs que personne n’a jamais vu », s’emporte « Rakidd », un illustrateur et dessinateur.
D’autres internautes ont demandé aux sénateurs de faire « un tour dans les universités » afin de voir que cela n’existe pas.
Actions de prosélytismes
Par ailleurs, les sénateurs ont aussi approuvé l’amendement qui interdit les « actions de prosélytisme ou de propagande de nature à perturber les activités d’enseignement et de recherche ».
Sauf que cette définition très vague pose des problèmes de liberté d’expression.
D’ailleurs, l’opposition a rappelé que « les universités étaient des lieux où on débat ». Avec ces mesures, le simple fait de donner son avis sur un sujet qui ne va pas dans le sens de la majorité peut causer des ennuis selon les détracteurs.
Mise à disposition des locaux
Jusqu’à présent, des associations universitaires pouvaient disposer librement d’une salle au sein de l’université pour mener à bien leurs activités.
Selon le nouvel amendement, ces associations devront signer « le contrat d’engagement républicain » afin de pouvoir utiliser les locaux.
De plus, le Sénat a approuvé un amendement visant à interdire les listes communautaires aux élections étudiantes.
Pour l’opposition, il s’agit de « surenchère politique qui devient préoccupante ». La définition de « liste communautaire » étant vague, l’application peut donner lieu à des abus estiment certains étudiants.
Enfin, malgré la volonté des Républicains, un autre amendement visant à interdire les signes religieux ostentatoires dans les universités a été rétorquée par les sénateurs.