Le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a enregistré, sur l’année 2020, «235 actes islamophobes contre 154 pour l’année 2019, soit 53 % d’actes en plus»
Ces chiffres sont sous-évalués et «ne reflètent pas la réalité car beaucoup de responsables de lieux de culte ne souhaitent pas porter plainte, considérant, à tort ou à raison, que les enquêtes n’aboutissent que rarement».
«Les régions les plus touchées par les actes antimusulmans sont : l’Ile de France, la PACA et Rhône-Alpes».
L’organisation fait également savoir que «l’Observatoire National de Lutte contre l’islamophobie», dont il fait partie, «a mené plusieurs actions en justice pour incitation à la haine raciale» et que des «jugements sont en cours».
Le CFCM assure que son «observatoire National de lutte contre l’Islamophobie est saisi par des Français de confession musulmane, des femmes et des hommes victimes de discrimination d’origine institutionnelle».
Les actes islamophobes en 2020 se multiplient sur les réseaux sociaux
Le CFCM enregistre également une très forte augmentation de la cyber-haine à caractère islamophobe.
«En effet, la cyber haine, notamment les courriels en chaîne, est à l’origine d’une propagation de mensonges envers les musulmans et l’Islam. Il y a une forte inquiétude devant cette diffusion massive et invisible» écrit le CFCM dans son communiqué.
Il est enfin réaffirmé qu’il «appartient à chaque responsable religieux, quelle que soit sa religion, de dénoncer le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie».
Pour l’heure, les chiffres du ministère français de l’Intérieur concernant les actes islamophobes, n’ont pas été publiés.
Incohérence du CFCM
Malgré ces augmentations, il faut rappeler que le CFCM interdit aux imams et mosquées de parler de racismes et d’actes islamophobes en France.
Dans la charte des principes pour un Islam de France, le CFCM assure que les musulmans vivent en paix et qu’il ne faut pas « prendre une posture victimaire car cela augmente l’Islamophobie ».
De plus en publiant des chiffres de l’Islamophobie, le CFCM fait de l’Islam politique selon ses propres mots. En effet, dénoncé des actes islamophobes est synonyme « d’Islam politique » toujours selon cette charte.
Imposé par le gouvernement, le CFCM joue un rôle trouble dans les relations entre l’etat et les musulmans.