La préfecture de Police de Paris avait annoncé le 9 décembre dernier, la fermeture de l’école hors contrat MHS afin de lutter contre « une école musulmane séparatiste ». Mais l’enquête de plusieurs médias démontrent qu’il n’existe aucune preuve sur ces accusations.
Tout d’abord, Nesrine Slaoui de Loopsider puis Mediapart ont enquêté sur cette fermeture arbitraire et islamophobe de l’école MHS à Paris.
D’après les médias français qui ont repris la version officielle sans jamais poser de questions, cette école hors-contrat aurait été fermée pour des motifs de ”lutte contre l’islamisme et le repli communautaire”.
Pourtant, Loopsider et Mediaprt ont révélé que les autorités ont d’abord invoqué des raisons sanitaires afin de faire irruption dans l’école allant jusqu’à contrôlé l’identité de certains professeurs en plein cours.
Par ailleurs, certains élèves affirment avoir été pris en photo par des policiers.
En outre, les autorités reprochent à l’école MHS d’avoir embauché « deux étrangères » sans autorisation. Pourtant, selon ces enquêtes, ces deux enseignantes d’origine algérienne et tunisienne ont bel et bien un visa pour enseigner en France, contrairement aux affirmations qui ont été faites.
La fermeture de MHS en raison des filles voilées
En raison de cette fermeture islamophobe, plus de 100 élèves se retrouvent aujourd’hui sans établissement scolaire, ainsi que des professeurs qui sont du jour au lendemain sans emploi.
Mais au delà de cela, rappelons bien que c’est le supposé caractère islamique de cette école qui motive sa fermeture. En effet, malgré l’insistance de Mediapart, ni le rectorat ni la préfecture ont été capables de fournir les vrais motifs de la fermeture de l’école MHS.
La directrice affirme, par ailleurs, qu’elle dirige une école laïque et ouverte à tous. Ce qui dérange les autorités, en réalité, c’est la présence des élèves voilées.
Rappelons que depuis 2004, les filles voilées sont exclues de l’école de la République donc du droit à l’éducation. Les membres du gouvernement rétorquaient qu’elles pouvaient aller dans des écoles privées. Aujourd’hui, c’est la présence de ces filles voilées qui veulent pouvoir étudier en toute dignité qui justifie la fermeture de l’établissement MHS.
L’école a aussi lancé une cagnotte en ligne pour faire face aux frais de justice. Vous pouvez participer en suivant ce lien