Une enquête préliminaire a été ouverte par la Justice française sur les citoyens français partis combattre dans les rangs des forces arméniennes d’occupation, selon une information confirmée par l’Ambassade d’Azerbaïdjan dimanche à l’Agence Anadolu (AA).
Selon un communiqué publié le 20 novembre, l’Ambassade d’Azerbaïdjan à Paris avait saisi le Procureur de la République et le Procureur National Anti-terroriste de la République française afin qu’une enquête soit ouverte «sur les crimes de guerre commis par des citoyens français d’origine arménienne et non-arménienne, se revendiquant du nationalisme arménien, sur le territoire de la région du Haut-Karabagh de la République d’Azerbaïdjan».
L’Ambassade déclarait également avoir décidé de saisir les autorités judiciaires françaises pour que cessent les «agissements de ces criminels terroristes qui menacent grandement la sécurité internationale et régionale».
L’Ambassade d’Azerbaïdjan avait notamment fait état de «plusieurs dizaines de mercenaires français d’origine arménienne et non-arménienne ou affiliés à l’extrême-droite s’étant rendus à Erevan avant d’être acheminés vers les territoires occupés de la République d’Azerbaïdjan par les forces armées arméniennes» afin de combattre contre les Forces armées azerbaïdjanaises défendant l’intégrité territoriale de leur pays.
Le conflit de Haut-Karabakh
Durant la guerre récente de 44 jours, déclenchée par les forces arméniennes le 27 septembre contre l’Azerbaïdjan, la presse française avaient d’ailleurs largement relayé la présence de volontaires et mercenaires français d’origine arménienne et non-arménienne dans les territoires azerbaïdjanais occupés.
Parmi ces combattants se trouvaient également des militants fascistes de l’extrême-droite.
Réalisant de nombreux entretiens et reportages présentant ces combattants comme des héros, et taisant les crimes de guerre commis par ces derniers, de nombreux médias français avaient aussi pris part dans une propagande mensongère contre Bakou.
Pourtant, un cessez-le-feu avait été signé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, dans la nuit du 9 au 10 novembre, mettant fin à l’occupation arménienne, depuis 1993, de huit régions azerbaïdjanaises incluant le Haut-Karabagh.
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a donc annoncé que quatre de ses soldats sont tombés en martyrs cette semaine à la suite d’attaques menées par les forces arméniennes ayant violé l’accord de cessez-le-feu dans les territoires azerbaïdjanais libérés.
Non respect du cessez-le-feu
Par ailleurs, des forces arméniennes restent dans les forêts au nord-ouest de Hadrout dans le district de Khojavend, malgré la signature d’un cessez-le-feu intégral entre l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Russie, le 10 novembre dernier.
«Ces forces ont lancé une attaque-surprise contre les soldats azerbaïdjanais stationnés dans le village de Sur, faisant trois morts et aussi deux blessés. Ils ont également visé des citoyens azerbaïdjanais, installant des équipements de communication près de Hadrout» le 8 décembre, cette attaque ayant coûté la vie à un soldat azerbaïdjanais et blessé un civil, selon le communiqué du Mmnistère de la Défense.
La souveraineté de la République d’Azerbaïdjan sur le territoire du Haut-Karabagh est reconnue en vertu de quatre résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies (822, 853, 874 et 884) et de deux résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU, mais également par la République Française, signataire de ces résolutions.