Les forces de l’ordre ont procédé à 81 interpellations de participants à la « marche des libertés » à travers les pays, selon un nouveau bilan du ministère français de l’Intérieur relayé, dimanche matin, par la presse française.
Au moins 62 policiers et gendarmes ont, par ailleurs, été blessés lors d’affrontement, dont 39 en province et 23 à Paris.
La très attendue «marche des libertés», organisée pour protester contre la loi « sécurité globale » et les dérives liberticides de l’exécutif, a réuni plus de 500 mille manifestants dans toute la France dont 200 mille dans la capitale, selon les organisateurs.
L’événement s’est déroulé dans le calme avec de nombreux slogans comme « Darmanin démission », « contre la dérive autoritaire, on marche pour nos libertés » ou encore « démocratie matraquée ».
Au moment de la dispersion et, alors que les organisateurs avaient annoncé la fin de la marche, de violents affrontements ont éclaté entre des participants et des forces de l’ordre.
Des incendies ont notamment été allumés sur des véhicules et sur un kiosque.
Un journaliste d’origine syrienne et collaborateur de l’AFP a été blessé par des coups de matraque, alors même que sa fonction était identifiable.
Le nombre exact de blessés à Paris n’a encore été rendu public.
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Fronde contre la loi sur la sécurité globale
Si les manifestants protestaient contre la loi « sécurité globale » dont l’article 24 entend restreindre la possibilité de diffuser des images de forces de l’ordre, le contexte reste très marqué par les violences policières.
Pour rappel, dès lundi, des policiers se sont illustrés de la pire des manières en chassant des exilés de la place de la République, frappant des journalistes et des militants venus les soutenir.
Mais la situation dans le pays s’est très largement crispée, jeudi, avec la diffusion, par le média en ligne « Loopsider« , d’une vidéo montrant un producteur de rap, Michel Zecler, être littéralement passé à tabac par quatre policiers.
La séquence a été visionnée 14 millions de fois sur Twitter et a forcé le président Emmanuel Macron à sortir du silence et reconnaître des « images inacceptables » qui « font honte » à la France.
Quatre des policiers impliqués ont vu leur garde à vue prolongée ce samedi après-midi. Ils sont entendus dans les locaux de l’Inspection Générale de la police nationale pour des « violence volontaires avec armes » et trois d’entre eux sont également accusés de « violences à caractère raciste » pour avoir traité leur victime de « sale nègre ».