Si la France, n’est pas une dictature islamophobe, elle y ressemble beaucoup. En effet, dîtes moi, comment peut-on appeler un gouvernement, qu’il convient de ne pas confondre avec l’immense majorité de sa population, qui a fait de « la chasse à l’islamiste », sa priorité nationale ?
La France se transforme-t-elle en une dictature islamophobe? Cette question se pose désormais au niveau international où la France est moquée par les médias les plus respectés. Même se le gouvernement n’a de cesse d’affirmer, dans ses discours qu’il ne cible pas les musulmans, dans son projet de loi, titré dans une première mouture, « contre le séparatisme islamiste », qu’on dit modifié en « loi de renforcement de la laïcité ».
Ces pseudos « précautions » de langage, ne trompent personne, c’est bien les musulmans, dans l’ensemble, qui sont visés et touchés dans leur quotidien.
Pas une dictature islamophobe ? Alors que ce projet de loi totalitaire, touche aux libertés et aux droits humains fondamentaux des musulmans, dont la liberté de culte, la liberté d’expression, la liberté d’opinion, la liberté de contester, la liberté d’éducation, la liberté d’association, la liberté de représentation, voire même, à la liberté d’emploi et de circuler, puisque certaines professions seront interdites aux personnes « signalées » « radicales », en fait dénoncées (sur la base de quels critères ?).
Limitation de la liberté d’expression
Les musulmans ne pourront plus exprimer leurs opinions, aller à la mosquée de leur choix, choisir leurs imams, leurs représentants, leurs associations, leurs défenseurs, l’éducation de leurs enfants.
Il convient de rappeler, que l’islamisme même radical, relève du « Droit de croire ou de ne pas croire » et du Droit au moyen de croire. D’ailleurs, il n’est pas un délit, mais une opinion, dans la mesure où il n’est imposé à personne. Il n’est pas en guerre non plus contre personne, ni contre la République, ni contre la France.
Les seuls séparatistes, sont les individus qui refusent aux musulmans leurs droits essentiels, qui n’ont de cesse de les déshumaniser et qui ne veulent pas voir de musulmans, ni de ce qui pourrait apparaître comme musulman, dans l’espace public, voire même, privé.
Pas une dictature islamophobe ?
Alors qu’il enchaîne et intensifie les rafles, les perquisitions, les expulsions depuis l’atroce fait divers, qui s’est déroulé vendredi 16 : un enseignant qui avait montré les caricatures de Charlie Hebdo à ses élèves, dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression, décapité en pleine rue, par un suspect présumé, un jeune tchétchène, abattu par la police dans une localité voisine, une heure après son crime.
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Un crime, dont les circonstances comportent des zones d’ombre et qui arrive à point pour accélérer et renforcer les mesures antimusulmanes, et faire passer en force le projet de loi contre le pseudo « séparatisme islamiste », qui vient renforcer l’arsenal judiciaire de toute une série déjà longue, de lois antimusulmanes, qui permettent déjà toutes les repressions au quotidien. Pas une dictature ?
Alors que dans les mesures prioritaires de la loi, sont de faire taire toute expression musulmane par la dissolution d’associations, la fermeture de mosquées.
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Le ministre de l’intérieur cible en particulier, une association antiraciste luttant contre l’islamophobie : le CCIF, privant les musulmans de tout moyen de défense et une association humanitaire : Barakacity. N’est-ce pas révélateur ?
Par ailleurs, ce ministre de l’intérieur, s’indigne dans une interview, de la vente de « produits musulmans », dans une grande surface, car selon, lui, « le communautarisme commence par-là ». La grande commerce ne va pas apprécier la dictature de la France qui touche à ses profits.
Daniel Milan