Depuis quelques années, l’obsession des politiques, du gouvernement, des médias sont les musulmans. Il ne se passe une journée, voire, une heure, sans que l’on ne parle d’eux, toujours de façon négative, bien sûr et que l’on ne cherche pas, par tous les moyens, de les réprimer davantage et de réduire leurs droits. Mais le droit d’être musulman n’est-il pas aussi un droit humain?
Ils sont l’objet de toutes les suspicions, de toutes les accusations, de toutes les « attentions ». On ne compte plus les livres, les discours, les commissions, les lois et les projets de lois, en vue de stigmatiser toujours davantage les musulmans et de réduire leurs droits humains. Tous les prétextes sont ainsi bons pour casser du musulman, les présenter comme les ennemis intérieurs et les responsables des problèmes de la France.
On fait les amalgames les plus éhontés. On mélange tout et l’on rapporte tout aux musulmans : lutte contre la délinquance, l’immigration, le terrorisme, l’islamisme, l’islamisme radical, le communautarisme, le séparatisme, c’est en fait les musulmans que l’on désigne, on ne se contente même plus seulement d’allusions. Ils « mettraient donc en danger, » la laïcité, l’identité nationale, la sécurité, la République…
La guerre contre les Musulmans
On a de même adopté toute une dialectique guerrière, militaire et coloniale, pour parler des quartiers habités majoritairement par des musulmans : « territoires à reconquérir », « territoires perdus de la République » et j’en passe et en oublie. On va même jusqu’à suggérer la fermeture (à grande échelle) des mosquées et l’expulsion d’imams, ce qu’on ne se gêne pas de faire d’ailleurs.
En somme, les musulmans de France, sont des citoyens, Français pour la plupart depuis plusieurs générations, et des êtres humains comme les autres, n’en déplaise à ceux qui ne l’acceptent pas ; et qu’ils ont donc droit aux mêmes droits humains que les autres citoyens : à la liberté d’expression, à la liberté d’association, à la liberté d’opinion, à la liberté de culte…
Les droits humains sans le droit d’être musulman?
En outre, s’il faut rappeler le droit humain, on peut le définir ainsi : chaque être humain à droit à la vie, à la liberté, à sa culture, à sa langue, à sa mémoire, à son histoire, à sa religion, à son identité, à sa sécurité, à sa sûreté, à sa protection, à son intégrité physique, à la dignité, à la santé, à des soins, à un revenu, à l’autonomie, à la justice, à la liberté d’expression, d’information, de circulation, de choix de vie, à la nourriture, à un habitat, à l’égalité des droits, de traitement, de respect, par rapport aux autres citoyens et humains, aux moyens et aux conditions de ces droits. »
En conclusion, les politiques et les médias devraient désormais comprendre que les droits humains comprennent également le droit d’être musulman.
Daniel Milan* pour Medyaturk Info
L’auteur se définit comme végétarien, musulman (soufi), égalitariste, anti-supremaciste. Il est aussi passionné de nature, de solutions alternatives anti-système, pour une société fondée sur l’égalité, la solidarité et le partage, la défense de la vie et des droits humains. Originaire de Nice et Daniel a 72 ans. Ayant un passé riche en expérience, il cherche un éditeur pour publier ses écrits témoins de l’histoire.