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Emmanuel Macron face à Malbrunot et la liberté de la presse

les patrons des médias

Le président de la République Française Emmanuel Macron s’est emporté devant les caméras contre le journaliste du Figaro, Georges Malbrunot, au Liban après son article du 30 août, « le pas de deux d’Emmanuel Macron avec le Hezbollah » sur la rencontre entre le président et le chef du bloc parlementaire du Hezbollah.

Dans cet article, le journaliste Malbrunot critiquait ouvertement le choix de Macron de rencontrer les responsables libanais du Hezbollah. Par ailleurs, il révélait également le contenu de la rencontre.

Il est malvenu que le monde sache qu’un président négocie avec le Hezbollah alors que le 22 juillet 2013, l’Union européenne a classé la branche militaire du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes.
Mise en scène devant les caméras ?

macron liban
Macron en veut-il à Malbrunot pour avoir dévoilé la volonté impérialiste de la France au Liban quitte à lier des alliances avec « les méchants ».

Emmanuel Macron a réagi trois jours après la publication de l’article. A croire qu’il a découvert l’article seulement aujourd’hui ou dans son avion en route pour Beyrouth ? Ou alors, les conseillers porches, lui avaient-ils déjà briefés avant ? Si oui pourquoi inviter le journaliste dans l’avion dans ce cas ? Pourquoi ne pas s’être énervé avant le vol ou pendant ? Pourquoi n’a-t-il pas fait en privée ? Peut-on dans ce cas, considérer cet énervement comme une mise en scène exceptionnelle.

Macron et sa liberté de presse à géométrie variable

Il faut reconnaître que le président ne manque pas de contradictions. En effet, comment peut-on, dans le même temps, prétendre « être Charlie », « défendre la liberté de la presse » et chercher à ce point à humilier en public un journaliste qui fait son métier en nous informant de ce qui se passe au Liban ? La liberté d’expression était-elle ainsi limitée par l’Élysée ?

Macron a apparemment pris l’habitude d’être ménagé par la presse et n’a pas supporté l’idée que l’on publie sans son autorisation un article.

FTU