La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France pour les « conditions d’existence inhumaines » auxquelles sont confrontés les demandeurs d’asile, a annoncé jeudi l’institution dans un communiqué publié en ligne.
La cour a donc conclu à la violation de cet article et a notamment alloué 10 000 euros à deux des requérants et 12 000 euros au troisième au titre du dommage moral. La CEDH condamne pour la quatrième fois la France en moins d’un mois. Paris devra donc verser au total 32 mille euros aux trois requérants, originaires de Russie, d’Iran, et d’Afghanistan.
La CEDH estime que la France a contraint trois demandeurs d’asile, majeurs isolés, à subsister « dans la rue sans ressources financières ».
En fait, les autorités n’ont versée qu’après un délai très long les indemnités auxquelles ils ont droit dans l’attente du traitement de leur demande.
« Cette situation a suscité chez eux des sentiments de peur, d’angoisse ou d’infériorité, propres à conduire au désespoir » a considéré la Cour.
Les autorités françaises sont ainsi « tenues pour responsables des conditions dans lesquelles les requérants se sont trouvés pendant des mois, vivant dans la rue, sans ressources, sans accès à des sanitaires, ne disposant d’aucun moyen de subvenir à leurs besoins essentiels et dans l’angoisse permanente d’être attaqués et volés ».
Les juges de la CEDH ont ainsi considéré à l’unanimité que « les requérants ont été victimes d’un traitement dégradant témoignant d’un manque de respect pour leur dignité ».
Par ailleurs, il s’agit de la quatrième condamnation Européenne de la France en un mois.
Enfin, plusieurs activistes anti racistes ont dénoncé l’attitude de la France. « Mais à part ça le racisme systémique n’existe pas en France », ironise Rokhaya Diallo sur son compte twitter. .