RSF dépose plainte contre la police française pour avoir recouru à la violence à l’encontre des journalistes lors des grèves contre la réforme des retraites.
En effet, des responsables de l’organisation RSF et 13 journalistes, dont Yalcin, ont déposé une plainte auprès du parquet de Paris contre la police pour le recours à la violence contre des journalistes et l’utilisation du gaz lacrymogènes.
Nous avons déposé une plainte pénale pour punir les auteurs de violences.
Le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire.
Il appelle ainsi les autorités françaises à reconsidérer les méthodes policières pour maintenir l’ordre public afin d’éviter toute atteinte aux journalistes lors des manifestations.
De son côté, la responsable du bureau Europe et Balkans de RSF, Pauline Ades-Mevel, a appelé le ministère français de l’Intérieur à exiger des forces de sécurité de respecter la profession de journalisme lors des manifestations.
Selon les chiffres de Reporters Sans Frontières, 54 journalistes ont été blessés à la suite du recours à la violence par la police française au cours des six premiers mois des manifestations des gilets jaunes.
Le 5 décembre, le photographe de l’Agence Anadolu, Mustafa Yalcin, avait été aussi touché par l’éclat d’une grenade de désencerclement tirée par la police française. Il couvrait la grève illimitée, à laquelle ont appelé les syndicats pour rejeter la nouvelle loi dite de « la réforme des retraites ».
Après cela, Yalcin avait quitté l’hôpital le 11 du même mois après avoir subi une intervention chirurgicale de 5 heures et est actuellement sous traitement.
Les journalistes toujours en danger
D’autres journalistes et photojournalistes se blessent régulièrement lors de la couverture de ces grèves. Ces mouvements sont théâtres de plusieurs affrontements entre la police et les manifestants.
Plus de 350 médias et journalistes de terrain dénoncent d’ailleurs dans une tribune des « multiples violences d’Etat ». Ils demandent au gouvernement de prendre « les mesures nécessaires pour que les forces de l’ordre cessent » de les « harceler » et les laissent travailler « librement ».
Emmanuel Macron promet ainsi que des sanctions sont à l’étude contre les violences policières à l’encore des journalistes.