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Témoignages des étudiants, délaissés par l’Université Lumière Lyon 2

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Medyatuk Info est allé à la rencontre des étudiants qui se plaignent de la mauvaise gestion des périodes d’examens par le personnel des universités notamment de Lumière Lyon 2.

Alors que la France entière compatit du triste sort des étudiants, les universités et leurs personnels eux, éprouvent plus que jamais ces derniers. Entre pressions scolaires, covid19, et difficulté à se nourrir, les étudiants sont plus que jamais en détresse, et pourtant délaissés par ceux qui devraient leur venir en aide. Manque de cohésion et d’organisation administrative, manque d’investissements du corps enseignant, manque d’accompagnement des étudiants, les failles du système sont nombreuses et portent les étudiants à bout, en particulier à l’université Lumière Lyon 2 où de nombreux cas ont été recensés. Certains des témoignages sont ahurissants.

Les élèves sont notés défaillants

Cécilia H., étudiante à l’université Lumière Lyon 2, dénonce les conditions inadmissibles auxquelles elle a dû faire face.

« Ils nous ont surchargé de travail et contrôle sur les mêmes jours, les profs ne nous répondent pas, ils ont tout fait pour qu’on n’ait plus envie d’aller à la fac, et tout le monde dit que c’est Macron et la COVID et tout mais la vérité c’est qu’on ne nous a pas du tout aidés et qu’on nous a enfoncés. J’ai un cours de td qui a repris en présentiel, la prof refuse d’aménager un cours en distanciel pour ceux qui doivent rester à distance, elle les a « punis » avec de lourdes charges de travail. Pire encore, on m’a mis défaillant dans certaines matières au premier semestre en distanciel alors que je n’arrivais pas à me connecter à l’application en ligne ».

La jeune femme, explique aussi qu’elle a pourtant longuement expliqué son problème aux professeurs concernés en leur demandant d’aménager une autre modalité pour son oral.  

« J’ai tout donné pour expliquer ma situation afin d’obtenir une solution, mais elle m’a mis un vent. La prof n’en avait rien à faire et j’ai reçu la mention défaillante », poursuit Cécilia.

Trouvant cela « inadmissible », elle ne comprend pas pourquoi « elle doit se battre pour faire respecter ses droits ». 

« Moi quand je suis arrivée à la fac je me suis dit soit c’est dirigé par des personnes dénuées de sens, soit c’est vraiment des gens qui font exprès soit il y a un but derrière. Je ne sais pas, je me suis dit sociologiquement parlant peut-être qu’ils se disent qu’avoir un ennemi commun ça pourrait nous rassembler », regrette encore la jeune étudiante.  

« Je me fais des films mais j’ai l’impression qu’ils n’en ont rien à faire », se lasse la jeune femme, qui perd espoir.

Même les étudiants malades sont délaissés

Malheureusement les inepties énumérées ne s’arrêtent pas là.

En effet, Louise, étudiante à Lyon 2 nous raconte son calvaire à son tour : « J’ai été admise en urgence au service Immunologie-Allergologie. Dans la foulée j’ai appelé la gestionnaire de scolarité qui m’a dirigé vers le service de santé universitaire, qui m’a refusé une dispense d’assiduité parce que le délai était dépassé d’une semaine ».

Regrettant de n’avoir eu aucune aide, ni compassion, elle explique « qu’elle a dû faire des examens sur son lit d’hôpital ». De plus, elle ne cache pas que « niveau santé mentale ça allait moyen ».

« Mon séjour à l’hôpital aurait dû être un moment où je devais prendre soin de moi, pas un moment de stress et d’anxiété de plus pour composer des examens », conclut la jeune femme.

L’université, un parcours de combattant

De son côté, A.A, étudiante à Lyon 2 également et qui souhaite garder l’anonymat tient aussi à témoigner sur son cas personnel.

« Je suis dans une situation pitoyable », commence par dire, l’étudiant qui est dispensée d’assiduité car il effectue un double cursus, pour sa licence à Lyon 2.

« J’ai donc une session d’examen qui ne se déroule pas en même temps que pour les autres élèves ».

En fait, elle explique qu’au premier semestre, elle n’a pas pu obtenir d’information concernant la date d’une évaluation.

« Le professeur ne répondait pas aux mails, ni la gestionnaire de scolarité ni les responsables de licence d’ailleurs ».

Selon ses explications, elle a reçu « un défaillant », c’est-à-dire « absence non justifiée » dans une matière et « malgré ses bonnes notes à tous ses autres examens, elle ne valide pas le premier semestre », se désole l’étudiant.

« Je dois passer donc cet examen aux rattrapages, mais je cours encore derrière les informations que personne ne détient ». Comme pour le semestre, il est confronté « à ce même problème pour cette même matière pour le semestre en cours ».

Elle vit avec la crainte de ne pas pouvoir valider son année. « Et ça paraît logique comme situation ? Je suis prêt à porter plainte, j’ai toutes les preuves nécessaires pour revendiquer mes droits et réclamer justice. Je refuse qu’on me piétine de la sorte », prévient le jeune étudiant, visiblement très remonté.

Les témoignages se multiplient, les solutions disparaissent

De toute évidence, les témoignages sont nombreux et ciblent directement le personnel pédagogique et administratif de l’université. Pour ces étudiants, « le personnel ne ferait pas leur travail et le nécessaire pour accompagner les étudiants ». 

En tout cas, beaucoup d’entre eux estiment que « les problèmes énumérés sont graves et inadmissibles ».

Conscients que certains personnels universitaires font leur travail, ils visent en revanche une partie d’eux qui « n’ont aucune considération pour les étudiants ».

Dans ce moment si particulier, pourquoi vouloir alourdir la charge mentale des étudiants ? Comment expliquer ce vide énorme au sein des universités ? Pourquoi certains professeurs prétextent la COVID pour délaisser leur enseignement et leurs élèves ? « Ces problèmes sont-ils liés à la pandémie ou résultent-ils d’un souci plus profond qui existe depuis plus longtemps au sein de l’enseignement supérieur », se questionnent, d’ailleurs, les futurs diplômés.

Au vu de cés éléments, les étudiants visent particulièrement la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) qui “ne ferait pas un travail effectif et qualitatif avec leur « contrôle discret » sans intervention directe ».

C’est donc peut-être ça le problème de fond…

Comment éviter les débordements alors que les concernés détiennent les pleins pouvoirs..?

Lee Han

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