La Turquie a toujours connue une inflation à deux chiffres avant l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan. Après les réformes entamées depuis 2002, le pays avait réussi à maitriser son inflation. Mais depuis 2008, avec la baisse de la monnaie turque l’inflation part à la hausse. La crise du coronavirus a accentué cette montée mais ne concerne pas seulement la Turquie.
Ainsi, aux États-Unis, l’inflation a atteint 6,2% en un an. C’est la plus forte hausse enregistrée depuis 1990, et elle concerne tous les secteurs.
En moyenne les clients paient 200 dollars de plus par mois pour les courses. Les prix de l’énergie ont par ailleurs augmenté de près de 30%, et l’essence de près de 50%, alourdissant encore l’addition pour tous les produits.
En Allemagne les prix à la production ont augmenté de 18,4%, la plus forte augmentation depuis 1951. Une inflation d’au moins 3% est prévue cette année.
En France, en octobre sur un lissage d’une année l’inflation est de 2,6%.
L’inflation en Turquie
En Turquie le taux d’inflation pour le mois d’octobre 2021 a augmenté de 19,89% en glissement annuel. Mais cette hausse est en grande partie du à la valeur de la Livre Turc qui est passé de 1$=7,63 en octobre 2020 à 1$=12,83 en novembre 2021 soit chute de 68,15% de sa valeur.
Pour tenter d’enrayer la situation le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdoğan a demandé à la banque centrale de baisser le taux directeur du crédit afin que les investissements pour la production se poursuit. En effet depuis la « fin » du Covid certaines usines et industries en Turquie appliquent les 3*8.
En 2020, malgré la pandémie, l’économie turque a bénéficié d’une croissance étonnante au troisième et quatrième trimestre (5,9 %) l’an dernier, grâce à sa politique de taux d’intérêt bas, au prix d’une chute de sa devise. Seule la Chine a fait mieux parmi les principaux pays, alors que seulement une économie sur huit dans le monde a échappé à la récession.